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« Les entreprises doivent contribuer à réparer la société du travail »

Qui mieux que Benoît Serre pour revenir sur la situation des salariés et l'aggravation de leur bien-être mental en entreprise ? Le DRH de L'Oréal France et Vice-Président Délégue à l'ANDRH nous livre ici son analyse.

« Les entreprises doivent contribuer à réparer la société du travail »
Mis à jour le
5 janvier 2024
Mis à jour le
5 janvier 2024
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Header Benoit Serre L'Oreal

La crise que nous venons de vivre n’a rien créé et tout accéléré. Chacun le sait et le mesure. Si cette perspective porte en elle des effets positifs, comme la prise de conscience que l’humain dans l’entreprise est irremplaçable, ou que les dérives managériales doivent être corrigées de toute urgence, elle établit aussi un constat fondamental. Ce qu’on croyait immuable dans l’organisation du travail ne l’était finalement pas ; des alternatives existent, et permettent de concilier les nouvelles aspirations et les contraintes des salariés. Ce mouvement de transformation sera très long, car il nécessite d’aligner les évolutions collectives des entreprises avec les aspirations des individus, la refonte des principes managériaux avec la réalité économique et sociale de notre système de production.

Pour autant, nous sommes aussi confrontés à une transformation du travail, du rapport au travail et de la vie au travail. Tout au long de cette crise, les salariés ont fait confiance à leur entreprise pour les accompagner et les soutenir.  Cette responsabilité nouvellement acquise reste valable, même après le retour à la normale. Plus encore, ce rôle qui leur a été reconnu est maintenant exigé. Les collaborateurs attendent de leur employeur qu’il sache aussi tirer les conséquences de ce qui a été vécu. Cela d’autant plus que la société du travail est confrontée, de manière irréfutable, à un défi qui ne peut plus être ignoré : le bien-être mental des Français, et donc des salariés, s’est très fortement dégradé durant la crise. Nous sommes ainsi passés de 1000 consultations en février 2020 à 30 000 en janvier 2021. De même, malgré l’augmentation exponentielle de ce nombre, on estime que 40 % à 60 % des personnes souffrant de troubles psychiques ne sont pas prises en charge. Le phénomène du burn-out n’est pas nouveau, mais on peut aisément constater qu’il est en croissance, notamment chez les jeunes. 

Ce qu’on croyait immuable dans l’organisation du travail ne l’était finalement pas ; des alternatives existent, et permettent de concilier les nouvelles aspirations et les contraintes des salariés.

Comment admettre que 23 % des jeunes disent se « sentir très mal » ou que 40 % des salariés ont déjà consulté un spécialiste ?  Cette réalité, ses conséquences économiques et éthiques, sont une injonction impérative à agir. Les entreprises doivent contribuer à réparer la société du travail. Même si les causes sont multiples et ne sont pas l’apanage du monde professionnel, elles ne peuvent non plus s’en exclure. Rallongement des temps des trajets, déséquilibres entre la vie privée et la vie professionnelle, management du quotidien : si les employeurs ont évidemment développé des politiques engagées et crédibles de qualité de vie au travail, ce n’est pas suffisant pour traiter en profondeur cette distorsion intime entre les sphères privées et professionnelles. Les entreprises doivent prévenir la dégradation de l’état de santé mentale des individus. Parmi les actions les moins adressées, il y a celle de veiller à la qualité du travail lui-même. 

Donner du sens à l’entreprise, c’est aussi le donner au travail de chacun, pour qu’il mesure en quoi il est non seulement utile mais surtout indispensable. C’est sensibiliser et former les managers, comme les dirigeants, à détecter et accompagner les premiers signes, à remettre régulièrement en question leur organisation comme leur management, en associant chaque individu à la construction de son environnement de travail physique et psychologique. Les conditions de travail sont un axe aussi évident qu’insuffisant. Il est désormais impératif d’y associer et même de faire primer une rénovation du fonctionnement du travail et de son management. Confiance et autonomie vont de pair dans le monde d’après (ou de maintenant), comme contrôle et reporting faisaient ménage auparavant.

Comment admettre que 23 % des jeunes disent se « sentir très mal » ou que 40 % des salariés ont déjà consulté un spécialiste ?

Comment admettre que 23 % des jeunes disent se « sentir très mal » ou que 40 % des salariés ont déjà consulté un spécialiste ? Au-delà de cela, il faut repenser l’organisation et le temps du travail lui-même. Des expérimentations sont menées avec succès dès lors qu’elles lient dans une même logique l’inclusion, la responsabilisation, la bienveillance et la prise en compte de la réalité de l’individu. Il faut aussi admettre que la génération post-COVID prend conscience des faiblesses et parfois des dérives du monde économique, qui ont conduit depuis 40 ans à une confusion destructrice entre performance économique et reconnaissance sociale. Les critères changent, et l’épanouissement, comme l’émancipation, s’expriment aujourd’hui au-delà de la réussite professionnelle. On ne peut pas promouvoir l’importance des soft skills et oublier en même temps que la réussite est sociale et humaine, avant d’être financière et économique. Se concentrer sur l’humain dans l’entreprise est une manière de valoriser ce que l’individu est, en faisant le pari que cette reconnaissance conduira à la performance dans ce qu’il fait. En choisissant ce chemin de l’attention, de la prévention, de l’écoute et de la confiance première dans l’individu, nous pourrons réconcilier les vies professionnelles et privées, en arrêtant d’essayer de seulement les équilibrer.

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Publié le 10/10/2022

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