Pour les Ă©pisodes 7 et 8 de Good People, on sâest intĂ©ressĂ©s Ă la culture dâentreprise dâAlan - comment elle sâest construite, ce qui la dĂ©finit et comment elle est entretenue aujourdâhui.
AprĂšs avoir discutĂ© avec Antoine LizĂ©e la semaine derniĂšre, on termine cet Ă©pisode en deux parties en retrouvant Deborah Rippol, dĂ©jĂ lâinvitĂ©e de notre tout premier Ă©pisode.
Avant dâarriver chez Alan, Deborah travaillait avec Buffer, une entreprise amĂ©ricaine qui avait elle-mĂȘme des Ă©lĂ©ments de culture qui lui plaisaient, mais qui nâĂ©taient alors pas rĂ©pandus en France. On y parlait par exemple de responsabilitĂ©s partagĂ©es (lâownership, encore lui) et de grilles de salaires publiques. Deborah avait Alan comme assurance santĂ© Ă titre individuel : si elle Ă©tait conquise par son expĂ©rience en tant quâutilisatrice, câest bien le fait de retrouver des Ă©lĂ©ments de cette culture qui lui plaisaient qui lui ont fait passer le pas de la porte.
Depuis son arrivĂ©e, elle a contribuĂ© Ă poser les mots sur les Ă©lĂ©ments de la culture, et donc Ă dĂ©terminer ce quâAlan recherchait chez ses candidats - lâambition, le dynamisme, lâautonomie, la transparence⊠Aujourdâhui, cela semble transparaĂźtre puisque les candidats que nous recevons lui font rĂ©guliĂšrement ce retour : les salariĂ©s dâAlan ont une culture commune.
Câest dâailleurs dĂšs les premiĂšres Ă©tapes du recrutement quâil faut transmettre les bons Ă©lĂ©ments de cette culture : en donnant autant dâinformations que possible aux candidats, en ne les laissant jamais dans le noir, on leur donne Ă la fois un avant-goĂ»t de notre façon de travailler et une idĂ©e de ce qui est attendu Ă ce niveau-lĂ . On rĂ©pond aussi vite que possible dĂšs quâon a pris une dĂ©cision, parce quâon a conscience de ce que ça peut impliquer pour la personne.
Le but du processus nâest pas de filtrer les candidats qui connaĂźtraient dĂ©jĂ quelque chose de similaire Ă la culture dâAlan, puisque ça nâest pas trĂšs rĂ©pandu. On tournerait alors trĂšs vite en rond sur un mĂȘme type de profil, et ça ne serait pas trĂšs intĂ©ressant pour lâenrichissement de notre culture. Pour Ă©viter ça, on ne se base pas sur une expĂ©rience, mais sur des traits comportementaux qui nous montrent que la personne serait Ă lâaise dans notre culture : passionnĂ©e, collaborative, structurĂ©e et capable de challenger les dĂ©cisions.
Puisquâon ne sâattend pas Ă ce que tout le monde partage notre culture Ă lâentrĂ©e, il faut la transmettre. ConcrĂštement, on jette les gens dans le bain : lâautonomie fait partie des choses les plus importantes chez Alan. Chacun va apprĂ©hender la culture Ă sa maniĂšre, Ă son rythme, en commençant par les cĂŽtĂ©s qui lâattirent le plus. Ăa nâa lâair de rien, mais notre obsession de lâĂ©crit permet entre autres cela : en plus de toute la documentation qui est tenue Ă jour par lâĂ©quipe, si un nouvel arrivant se pose des questions sur nâimporte quel aspect dâAlan, il peut facilement retrouver une trace des Ă©changes qui ont menĂ© Ă telle ou telle dĂ©cision.
Bien sĂ»r, pour orienter une nouvelle personne, trois autres lâaccompagneront pendant ses premiers mois :
Le revers de la mĂ©daille, avec une culture de lâĂ©crit aussi prononcĂ©e, câest que ça peut rapidement donner lâimpression que lâambiance de travail nâest pas chaleureuse. Câest vrai que lorsquâon rentre dans les bureaux en dehors des heures de repas, câest Ă©tonnamment calme. On en parlait dans un article de blog prĂ©cĂ©dent : le silence nous tient Ă coeur. Câest important pour nous que chacun puisse rester concentrĂ© pendant des longues plages de temps, parce quâon fonctionne diffĂ©remment et que pour certains, ce calme est primordial.
Mais notre obsession de lâĂ©crit, comme on lâa vu dans lâĂ©pisode prĂ©cĂ©dent, repose surtout sur la prise de dĂ©cision. ConcrĂštement : les dĂ©cisions doivent ĂȘtre prises Ă lâĂ©crit, de façon Ă ce que tout le monde puisse intervenir sans avoir Ă ĂȘtre prĂ©sent dans une hypothĂ©tique rĂ©union.
A part la prise de dĂ©cision et une volontĂ© de calme,, les rapports humains restent tout-Ă -fait normaux : on discute, on se tapote sur lâĂ©paule et on peut tout-Ă -fait tisser des liens. Ăa fait dâailleurs partie des choses qui ressortent lorsquâon parle avec nos nouveaux arrivants : ils nous remontent avoir Ă©tĂ© marquĂ©s par la bienveillance et lâhumilitĂ© des gens quâils ont rencontrĂ©.
Tout le monde nâest pas adepte de ces processus ou de ces mĂ©thodes et câest normal, mais Deborah reste fiĂšre de pouvoir travailler dans une entreprise qui essaye de faire les choses diffĂ©remment.
Ecoutez lâintĂ©gralitĂ© de la conversation dans lâĂ©pisode 8 de Good People, avec le player ci-dessous ou sur votre plateforme de podcast habituelle (vous commencez Ă connaĂźtre la rengaine) !