Le remboursement des médicaments est assumé par l’Assurance maladie, avec un pourcentage variable en fonction du service médical rendu. La mutuelle peut prendre en charge le ticket modérateur, mais pas la franchise médicale.
Selon le Code de la Santé publique, un médicament est une « substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée ou être administrée à l’humain, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier ses fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. »
Le médicament contient un principe actif et des excipients, ces derniers facilitant son utilisation. Les médicaments sont classés en plusieurs catégories :
💊 les spécialités pharmaceutiques : elles désignent les médicaments fabriqués et mis sur le marché par les laboratoires et entreprises pharmaceutiques ;
🔬 les préparations officinales, magistrales ou hospitalières : elles sont réalisées par une pharmacie de ville ou celle d’un établissement de santé pour un ou plusieurs patients.
Un cachet de paracétamol ou un vaccin sont des médicaments. Les pansements ou les substituts nicotiniques, qui n’ont pas d’action pharmacologique, immunologique ou métabolique, appartiennent à la catégorie des dispositifs médicaux.
Pour être remboursables, les médicaments doivent avoir été prescrits par certains professionnels de santé. Le taux de remboursement s’applique soit sur le prix de vente, soit sur la base du tarif forfaitaire de responsabilité.
Le taux varie en fonction du service médical rendu. L’assuré n’est pas obligé de faire l’avance des frais s’il opte pour un médicament générique.
Pour être remboursé, le médicament doit être prescrit sur ordonnance par le médecin traitant, le chirurgien-dentiste, la sage-femme ou le directeur d’un laboratoire d’analyses. Il doit en outre figurer sur un arrêté ministériel qui fixe la liste des médicaments remboursables.
Un médicament original est d’abord protégé par un brevet, qui empêche les autres fabricants de le produire et de le vendre.
Une fois le médicament tombé dans le domaine public, les fabricants peuvent en commercialiser une copie : c’est le médicament générique.
Le médicament générique contient la même substance active, mais pas forcément les mêmes excipients. Il est proposé à un tarif inférieur. Pour limiter les dépenses de la Sécurité sociale, la priorité est donnée à la délivrance des génériques.
Le pharmacien doit délivrer à l’assuré le générique, sauf si l’ordonnance mentionne expressément « non substituable ». Si le médecin a indiqué le nom du médicament de référence, le pharmacien proposera à l’assuré le générique. L’assuré peut refuser la substitution, mais :
❌ il sera moins bien remboursé ;
❌ il obtiendra son remboursement plus tardivement ;
❌ il ne bénéficiera pas du tiers payant.
Le pharmacien peut adapter la quantité de médicaments pour 22 spécialités, dont le paracétamol et les antiseptiques.
Ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie :
👉 les médicaments non inscrits sur la liste des médicaments remboursables ;
👉 les médicaments déremboursés, remplacés par de nouveaux traitements plus efficaces ;
👉 les médicaments sans ordonnance ;
👉 l’homéopathie.
Le taux de remboursement est variable selon le service médical rendu. Il s’applique sur le prix de vente réglementaire ou sur le tarif forfaitaire de responsabilité.
Il existe 4 taux de remboursement des médicaments, en fonction du service médical rendu (SMR) :
✅ 100 % pour les médicaments reconnus comme irremplaçables et coûteux ;
✅ 65 % pour les médicaments à SMR majeur ou important ;
✅ 30 % pour les médicaments à SMR modéré et certaines préparations magistrales ;
✅ 15 % pour les médicaments à service médical faible.
Le taux de remboursement est appliqué sur l’une des bases suivantes :
Le médecin prescrit un médicament d’origine qui coûte 12 euros. Son TFR est de 8 euros. Si vous refusez le générique, vous serez tout de même remboursé sur la base de 8 euros.
Sur présentation de la carte Vitale et à condition d’accepter le générique, l’assuré n’avance pas le coût du médicament.
S’il préfère l’original, il ne bénéficie pas du tiers payant. Le pharmacien lui remet une feuille de soins qu’il doit renvoyer à l’Assurance maladie. Il sera remboursé sous un mois.
L’assuré doit payer une franchise médicale de 0,50 euro par boîte de médicament, dans une limite de 50 euros par an.
➡️ Cette franchise est déduite du remboursement de l’Assurance maladie.
Elle ne s’applique pas :
Si le ticket modérateur du médicament est inférieur à 0,50 euro, alors la franchise médicale est moins élevée. Par exemple, pour un médicament dont le reste à charge est de 0,40 euro, la franchise médicale sera de 0,40 euro.
La mutuelle ou l’assurance santé peuvent rembourser le reste à charge sur les médicaments selon trois formules :
💯 en pourcentage de la base de remboursement de la Sécurité sociale(BRSS) : le remboursement dépend du service rendu du médicament. Si l’assuré accepte les génériques, un remboursement mutuelle à 100 % est suffisant ;
🤑 aux frais réels ;
💶 en fonction d’un forfait annuel.
Concilier mutuelle et remboursement des médicaments non remboursables, c’est donc possible, à condition d’opter pour les frais réels ou le forfait. À noter que la complémentaire santé ne prend jamais en charge la franchise médicale.
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