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Catherine Testa : "Accepter sa vulnérabilité est un facteur de performance"

La ménopause au travail, le point de vue de Catherine Testa, auteure du Best-Seller "Osez l'optimisme" (édition Michel Lafon) et Cofondatrice de l'optimisme.com. Interview.

Catherine Testa : "Accepter sa vulnérabilité est un facteur de performance"
Mis à jour le
5 janvier 2024
Mis à jour le
5 janvier 2024
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Dans cet article

La question du cycle féminin n’est apparue que très récemment en entreprise, comment l’expliquez-vous ?

Catherine Testa : Le cycle de la femme a été un grand tabou pendant longtemps. Des femmes m’ont confié qu’elles n’osaient pas aller aux toilettes avec leur sac à main, de peur que leurs collègues masculins imaginent qu’elles aient leurs règles. C’est vous dire d’où l’on part en termes de clichés dans les représentations !

On touche là à la honte du cycle menstruel, mais plus largement à celle du cycle féminin au cours de la vie avec ses risques de baby blues, les règles, l’endométriose, la ménopause… Pourtant, il faut se dire qu’une femme est cyclique. Ce n’est ni bien ni mal, c'est physiologique.

Il est encore difficile d’en parler car nous évoluons dans un monde très linéaire. Un monde dans lequel nous ne sommes pas non plus censés mélanger vie personnelle et professionnelle. On parle de « santé au travail » ou de « qualité de vie au travail ». Mais ces sujets font partie des grands domaines de la santé ou de la qualité de vie. Nous n’avons qu’une seule santé, comme nous n’avons qu’une qualité de vie. Un des grands enjeux, encore en 2021 il me semble, est de créer une adéquation entre le cycle de la femme et le fonctionnement linéaire de l’entreprise.

Accepter sa vulnérabilité est une force, voire un facteur de performance. Ce qui coûte de l’énergie, c’est de la cacher.

Comment concilier ces deux fonctionnements ?

C.T. : Nous le constatons toutes, il y a des jours où nous sommes hyper créatives, très efficaces et d’autres où nous sommes fatiguées. C’est aussi valable pour les hommes. Mais nous éprouvons une certaine culpabilité à ne pas être tout le temps performant.

Pour moi, l’enjeu dans le monde du travail de demain est d’aller chercher l’autonomie. Être très productive certains jours permet de l’être moins d’autres. Si nous étions logiques en termes de productivité, il faudrait nous donner des objectifs à un, deux ou trois mois. Je crois qu’on ne mesure pas l’impact de la confiance dans l’entreprise : il faut aller vers un management qui fait confiance aux femmes et à leur aptitude à s’optimiser quand elles se connaissent. Une entreprise est un écosystème qui vit avec des profils complémentaires.

À nous de faire du cycle de la femme et de la ménopause, des sujets positifs.
Livre blanc ménopause

Quelle place peut occuper la femme ménopausée dans cet écosystème ?

C.T. : Hommes ou femmes, nous sommes tous vulnérables. Nous pouvons vivre le stress d’avoir des enfants en difficulté, être des proches aidants, devoir gérer un divorce. Nous avons tendance à nier tous les sujets. Les rendre tabou n’arrange rien : cela n’empêchera pas les femmes d’avoir leurs règles et de vivre la ménopause ! Pas plus que cela n’enlèvera le stress du père de famille vivant un divorce.

Il me semble qu’il est temps d’accepter la vulnérabilité. Elle invite à l’empathie, à l’entraide, à l’autonomie. Savoir qu’on a du temps pour son enfant aujourd’hui nous rendra plus efficace demain. C’est la même chose avec la ménopause. Le problème est que l’on a confondu vulnérabilité et contre-performance. Or si on est logique : accepter sa vulnérabilité est une force, voire un facteur de performance. Ce qui coûte de l’énergie, c’est de la cacher.

À nous de faire du cycle de la femme et de la ménopause, des sujets positifs. La ménopause concerne des femmes hyper compétentes, qui ont gagné en sagesse, avec des enfants logiquement plus âgés, donc moins dépendants. Cela compense souvent largement !

Mais les réflexions sur les bouffées de chaleurs existent toujours. Comment y faire face ?

C.T. : Je me souviens avoir animé une formation où l’une des participantes est arrivée en disant « je vous préviens, la journée va être compliquée, j’ai des bouffées de chaleur », et d’ajouter, en se tournant vers les femmes du groupe : « ça vous arrivera à toutes ». C’était très intime et sans doute violent à accueillir pour les hommes comme pour les femmes. Mais j’ai trouvé cela courageux.

Avoir abordé le sujet de façon si nette a été la meilleure éducation que l’on ait pu faire. Devoir cacher sa fatigue, serrer les dents, cacher ses bouffées de chaleur ajoute à la charge mentale. On ne se rend pas compte du poids du mensonge en entreprise.

Quant aux réflexions déplacées sur les bouffées de chaleurs qui ressemblent à celles du type « tu as encore tes règles ? », je préconise la communication non violente. Rétorquer « cela me touche quand tu dis cela, parce que j’en souffre », voire ajouter « pourquoi me poses-tu la question ? Te soucies-tu vraiment de mon état de santé ? ». Cela demande un degré élevé de confiance en soi, mais c’est efficace pour questionner son interlocuteur. Toutefois, le mieux serait encore de prévenir ce type de sorties.

Comment ?

C.T. : Il faudrait que des femmes fortes, puissantes, compétentes, qui n’aient pas peur, mettent le sujet sur la table. Qu’elles l’abordent, qu’elles lèvent la main et racontent ce qu’elles ont vécu, qu’elles affirment : « je suis patronne d’un groupe, je suis en phase de ménopause et cela ne me rend pas moins compétente ».

Les entreprises se transforment grâce à des salariés qui portent des causes. Ceux qui ont connu un burn-out font souvent bouger les lignes. Mais qui nous a parlé du cycle féminin, de ce que l’on allait vivre ? Éventuellement une mère, une tante, mais aucune éducation n’est faite sur notre biologie, c’est terrible. Il faudrait presque proposer aux hommes et aux femmes une heure sur le cycle de la femme. Au début ils ricaneront avant de comprendre qu’ils n’ont rien compris, que ce n’est pas être fragile que d’être une femme. Ils pourront même se rendre compte de toutes les compétences gagnées à savoir gérer son cycle.

On ne se rend pas compte du poids du mensonge en entreprise.

Est-ce le rôle de l'entreprise de porter ce sujet ?

C.T. : Est-ce le rôle de l’entreprise de proposer à ses collaborateurs des cours de yoga, de financer du temps pour s’investir dans des associations, ou même de payer des formations sur la santé mentale comme celles que l’on propose avec l’Optimisme ? A priori non.

Mais personne d’autre ne s’en préoccupe et les conséquences sur le quotidien des salariés sont nombreuses. Certaines entreprises ont compris les enjeux de performance. D’autres ont été sensibilisées par un patron ou un salarié, d’autres encore veulent avoir un impact sociétal réel.

L’essentiel est d’avancer sur les sujets tabous. Et puis, nous entrons dans une ère de télétravail. Une entreprise doit offrir à ses salariés quelque chose que son concurrent ne propose pas, porter des valeurs qui résonnent avec celles des talents qu’elle veut attirer. Pour moi, s’engager sur tous les sujets liés aux femmes, mais aussi à la santé mentale, à la QVT (Qualité de Vie au Travail), relève du bon sens. C’est probablement la condition sine qua non de la pérennité des entreprises de demain.

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Publié le 06/05/2022

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