Nous sommes en 2002. Coup de tonnerre dans le monde médical. Les premiers résultats de la vaste étude américaine Women Health Initiative (WHI) chargée d’étudier l’impact du traitement hormonal de la ménopause (THM) sur les femmes révèle un risque d’augmentation de cancer du sein.
L’étude s’arrête brutalement et les prescription du THM chutent. Avant de reprendre après de nouvelles investigations. En 2014, la Haute Autorité de Santé reconnaît le bénéfice médical du THM mais reconsidère ses recommandations.
👇 Résumé des nouvelles directives :
Pour les femmes souffrant de symptômes climatériques invalidants et particulièrement de bouffées de chaleur, de transpirations nocturnes et de troubles génitaux. Pour les femmes avec un risque d’ostéoporose élevé.
Utiliser de préférence des hormones bio-identiques (œstradiol 17 ß par voie cutanée et Progestérone micronisée ou l’isomère de la progestérone). A la dose minimale efficace, le temps que durent les symptômes. Réévaluer le traitement tous les ans.
Le temps que durent les symptômes, mais dans les cinq ans qui suivent la ménopause et pas après 10 ans de ménopause.
Les principaux risques connus et identifiés des THM sont le cancer du sein (sur-risque qui augmente avec la durée du traitement et disparaît à l'arrêt du traitement), le cancer de l’endomètre (l’augmentation du risque est liée au traitement estrogénique, c’est pourquoi un progestatif y est toujours associé chez les femmes non hystérectomisées), le cancer de l’ovaire, le risque thromboembolique veineux (il n’a toutefois pas été prouvé lorsque les oestrogènes sont administrés par voie transcutanée) et d’accident vasculaire cérébral (surtout durant la première année de traitement).
Des antécédents de cancer du sein ou de l’endomètre et de thromboses veineuses constituent des contre-indications au traitement. C’est aussi le cas d’autres pathologies comme l’insuffisance rénale chronique ou le lupus.