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Entrée en crèche : les conséquences sur son sommeil

Entrée en crèche : les conséquences sur son sommeil
Mis à jour le
20 février 2024
Parentalité
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20 février 2024
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Dans cet article

🕓 Temps de lecture : 3 minutes

👩‍⚕️ Article rédigé par : Laurence Lebedinsky-Pollet (sage-femme)

Séparation, fatigue accrue, cassure de rythme… L’entrée en crèche constitue toujours un gros changement dans la vie de l’enfant, susceptible d’avoir un impact sur son sommeil. Tous nos conseils pour surmonter cette phase en douceur, et faire que garderie et sommeil aillent dans la même direction, main dans la main !

Article mis à jour le 18/7/2022

😊 Entrée en crèche

Attendre le bon moment

La plupart du temps, c’est à l’issue du congé maternité, soit à environ 2 mois et demi, que le nourrisson fait son entrée à la crèche. Une période qui se télescope souvent avec le sevrage, s’il était allaité. Ces circonstances peuvent alourdir la rupture, déjà conséquente, dans la vie du tout-petit. En effet, à ce moment-là, il n'a probablement connu que la quiétude du domicile familial et doit faire le deuil du sein ou de la proximité maternelle. Si vous l'allaitiez, tentez de procéder à un sevrage progressif, en l’allaitant au moins le matin et le soir les premiers temps, voire en tirant votre lait pour la journée.

Verbaliser les changements

Comme pour tous les changements, il est important de verbaliser à l’enfant les choses qui vont lui arriver, notamment dans le cadre des journées d’adaptation à la crèche : « Là, c’est ton nouveau dodo : maintenant tu vas dormir là avec tes doudous » ; « Voici X, c’est la dame qui va te donner ton biberon », etc. Les êtres humains sont des êtres d’adaptation. Ces temps de prise de contact avec l’accueil en collectivité sont destinés aussi bien à la mère qu’à l’enfant. Si la déchirure que vous ressentez est communiquée de manière trop importante au bébé, le changement sera d'autant plus difficile pour lui. Ne l'oubliez pas, les bébés sont des éponges émotionnelles et ils sont sensibles !

Faire appel au doudou

À cet âge, l’accoutumance se fait souvent rapidement. Les difficultés risquent d’être accrues quand l’enfant entre en crèche entre 6 et 9 mois, période de la fameuse angoisse de séparation. C'est donc plus que jamais, le moment de lui parler et de le rassurer. Le doudou, objet transitionnel, peut aussi jouer un rôle important : le bébé investit le doudou comme étant un morceau de ses parents qui reste avec lui, à un âge où il a acquis le sentiment de permanence de l’objet (lorsqu’il a compris que sa mère peut disparaître de son regard et revenir).

🔍 Rythme de sommeil et crèches

La nuit se prépare la journée

A la crèche, les rythmes sont très structurés et cadrants, ce qui peut être bénéfique aux tout-petits qui n'ont pas encore de rythme de sommeil. Souvent, ils y dorment bien, car ils se calent, tout naturellement, sur le rythme de leurs copains. Mais la séparation peut induire certains troubles du sommeil à la maison. Certains enfants, qui jusque-là dormaient très bien la nuit, se réveillent rien que pour profiter un peu plus de leurs parents. Pour pallier ce désagrément, faites en sorte que votre enfant fasse « le plein » de vous, avant le départ à la crèche. Quitte à le réveiller une demi-heure plus tôt, installez-le avec vous pour le petit déjeuner, parlez-lui de sa journée et de la vôtre, cajolez-le. Même rituel le soir, quand vous le récupérez : donnez-lui son bain, jouez avec lui, faites-le éventuellement participer à la préparation du repas de sa chaise haute ou de son transat... Plus il vous verra, plus il aura rempli son réservoir affectif et plus facile sera la séparation à venir, y compris celle de la nuit.

La collectivité, source d’épuisement

Certains nourrissons peuvent aussi moins bien dormir car ils sont tout simplement épuisés. La collectivité est un milieu bruyant, aux multiples sollicitations et souvent riche en émotions. Et même s'ils y dorment bien, ce n’est pas forcément un sommeil aussi récupérateur qu’à la maison. En bref : ils peuvent accumuler une dette de sommeil, qui peut se traduire par des difficultés d’endormissement. Il faut compenser en couchant l’enfant plus tôt, et si besoin, ne pas hésiter à lui faire faire une sieste en fin d’après-midi.

Pour éviter cette hyper stimulation, vous pouvez penser à une garde individuelle jusqu'au 6 premiers mois. La crèche prenant le relais quand l’enfant commence à se tenir assis et à rechercher les interactions sociales. Si, comme un bon nombre d’autres parents, vous n’avez pas les moyens de faire autrement, la crèche aura aussi ses avantages : en crèche, votre enfant bénéficiera de nombreuses activités d’éveil et d’interactions riches avec les autres enfants. La crèche est aussi la meilleure antichambre à l’entrée en maternelle.

Bienveillance et fermeté face aux appels de nuit

En cas d’apparition ou d’accentuation des troubles du sommeil, il vous appartient d’allier bienveillance et fermeté face aux appels de nuits répétés. Les choses devraient s’apaiser au fil des semaines. Essayez de trouver le juste milieu entre le besoin du bébé et l'attention.

Au fil des mois, garder l’œil sur ses rythmes

Les bébés plus âgés, autour d’un an, savent mieux résister à la fatigue. Toutefois, pour faire garder à votre enfant un bon rythme de sommeil entre la crèche et la maison, communiquez au maximum avec le personnel de l’établissement. Donnez-lui les phases de sommeil de votre bébé et demandez à ce qu’elles soient respectées autant que possible pendant la journée. Vous pouvez aussi échanger sur le programme des activités quotidiennes, notamment lors du passage de l’enfant dans la section supérieure. La sieste du matin, notamment, ne doit pas être supprimée trop tôt : elle reste très importante jusqu’à 15 mois.

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Publié le 25/01/2021

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