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Healthier Humanity podcast Épisode 4 Dans les mains de l'ancien ostéopathe des bleus - Thierry Cambon

Thierry Cambon, ostéopathe de renom, a profondément influencé la santé sportive à travers son approche holistique et innovante. Ancien ostéopathe de l'équipe de France de football, il a travaillé aux côtés de légendes telles que Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, mais son impact va bien au-delà des terrains de sport.

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Healthier Humanity podcast Épisode 4 Dans les mains de l'ancien ostéopathe des bleus - Thierry Cambon
Mis à jour le
12 février 2025
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12 février 2025
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Dans cet article

Comment un ostéopathe de renommée mondiale redéfinit la santé sportive et préventive ?

Thierry prône une philosophie de santé qui place l'humain au cœur de son approche, incarnée par sa devise : "Je vais travailler avec des Hommes (avec un grand H) avant de travailler avec des athlètes."

Dans cet épisode de Healthier Humanity, Thierry nous dévoile les secrets de l'ostéopathie et comment elle peut transformer notre compréhension du corps humain. Sa méthode, qui considère chaque individu dans sa globalité, nous apporte des enseignements précieux sur la prévention des blessures et le maintien d'une santé optimale. 

Thierry partage :

  • L'importance de considérer la globalité de l'individu dans les soins ostéopathiques.
  • Comment l'ostéopathie améliore la performance et prévient les blessures, même chez les athlètes de haut niveau.
  • L'interconnexion entre santé physique, mentale et émotionnelle, et comment l'ostéopathie aide à les harmoniser.
  • Sa vision de l'ostéopathie préventive pour maintenir un équilibre postural et éviter les problèmes futurs.
  • La mise en œuvre d'un diagnostic différentiel pour un soin personnalisé et efficace.

À travers son parcours, Thierry Cambon démontre que l'ostéopathie est bien plus qu'une simple manipulation physique. C'est une approche intégrative et personnalisée de la santé, accessible à tous ceux qui cherchent à améliorer leur bien-être de manière durable. Une conversation inspirante qui dépasse le cadre du sport, s'adressant à tous ceux qui souhaitent optimiser leur santé et prévenir les maladies.

Que vous soyez novice ou passionné de santé préventive, cet épisode vous offre une perspective nouvelle sur l'ostéopathie, ses bénéfices et comment elle peut s'intégrer dans une approche globale de la santé.

[EXTRAIT] L'humain au coeur de son approche - Thierry Cambon

[EPISODE TRANSCRIPT]

Introduction [00:00 - 02:15]

Jean-Charles : Bonjour

Thierry Cambon : Bonjour Jean-Charles.

Jean-Charles : Bonjour Thierry et bonjour à tous. Et bienvenue dans ce nouvel épisode de Healthier Humanity, un podcast dédié à l'exploration de différentes perspectives sur l'optimisation de notre santé et de notre bien-être pour vivre pleinement. Je suis votre hôte Jean-Charles Samuelian et je suis ravi que vous vous joigniez à moi pour ce voyage.

Imaginez un monde où nous vivrions non seulement plus longtemps mais aussi en meilleure santé, avec moins de stress et plus d'énergie. Ça fait rêver. Et c'est la vision qui anime ce podcast. Dans chaque épisode, nous parlerons avec des experts renommés dans divers domaines liés à la santé et au bien-être, des chercheurs de classe mondiale et des leaders visionnaires pour être inspirés et comprendre.

Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'avoir comme invité Thierry Cambon, ostéopathe de renom qui a énormément contribué au domaine de la santé sportive et de l'ostéopathie en général. Thierry a été l'ostéopathe de l'équipe de France de football de 2010 à 2012, travaillant aux côtés de joueurs comme Karim Benzema ou Hatem Ben Arfa. Au-delà de son travail avec l'élite du sport, Thierry a développé une philosophie holistique de la santé qui s'applique à chacun d'entre nous. Sa devise "Je vais travailler avec des Hommes (avec un grand H) avant de travailler avec des athlètes" résume parfaitement son approche qui considère chaque individu dans sa globalité. Aujourd'hui, nous allons explorer comment cette vision peut nous aider à mieux comprendre l'ostéopathie, mais aussi notre corps, à prévenir les blessures et maintenir notre santé à long terme. Thierry, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui pour partager ton expérience et ta vision.

Définition de l'ostéopathie [02:15 - 06:06]

Jean-Charles : Pour commencer, est-ce que tu peux définir pour nos auditeurs ce qu’est l'ostéopathie ?

Thierry Cambon : Je vais essayer. Non, l'ostéopathie est une médecine manuelle dont l'intérêt est la prise en charge de la globalité de l'être humain. Et je cherche à régler les dysfonctions de l'appareil locomoteur dans son ensemble, la colonne vertébrale, ainsi qu'elle est reconnue pour son intérêt sur les troubles touchant l'appareil gynécologique, urinaire, respiratoire, les maux de tête, les choses comme ça.

Alors bien sûr, il va de soi qu'il est important de faire, avant toute chose, un diagnostic différentiel, donc faire un diagnostic qui va permettre de poser l'indication au traitement ostéopathique, qui c'est celui-ci. On peut pratiquer un diagnostic ostéopathique qui va orienter à essayer de comprendre et à trouver l'origine de la dysfonction de mouvement de mobilité des tissus afin de les traiter, parce que cette restriction de mobilité des tissus est susceptible d'altérer l'état de santé.

Je rappelle que pour l'OMS, l'état de santé est un état compté de bien-être d'un être humain, physique, mental et social. ne se réfère pas uniquement à la présence de maladies ou d'infirmités, mais la santé est définie comme un état d'adaptation de l'organisme humain à son environnement. C'est ça qui est hyper important. L'environnement lui-même est soumis à des contraintes, des contraintes climatiques, des contraintes diététiques, des contraintes sociales, etc.

Donc en comprenant cette définition-là, on comprend que l'ostéopathie a vraiment un intérêt global prend en compte l'intégrité de la personne, de l'humain, et en aucune façon, en mon sens, ne peut être considérée comme une technique ou une spécialité de technique d'une autre profession médicale ou paramédicale.

La prise en compte de la globalité de l'être humain reste la base. Et pour ce, les traitements ostéopathiques s'appuient sur plusieurs principes, le premier étant celui de la structure qui gouverne la fonction. Deuxième, c'est l'unité du corps humain c'est à dire que chaque partie du corps est en interrelation en permanence avec toutes les autres. Un autre principe c'est celui de la loi de l'artère c'est à dire qu'on part du principe que si la mobilité le mouvement s'exerce l'homéostasie s'exprime et de fait la maladie n'a pas de place. Un autre principe c'est celui de la capacité de s'adapter aux dysfonctions traumatiques physiques ou, l'importance d'ailleurs de de comprendre les mécanismes d'adaptation au niveau de la posture pour comprendre comment fonctionne un individu et nous à nous permettre d'avoir des fils conducteurs pour les aider à retrouver un état initial d'équilibre et donc de bonne santé. Avoir toujours en présence que l'organisme est capable de somatiser. Un des principes, c'est que la structure gouverne la fonction, mais il ne faut pas oublier que l'émotion inhibe ou épanouit la fonction. Donc, toujours en tenir compte dans un système personnel et d'environnement.

Et enfin, excusez-moi pour finir, je dirais qu'il faut avoir en présence tout le temps que... On peut être confronté à ce qu'on appelle des troubles fonctionnels qui sont un état d'équilibre entre la maladie et la santé, qui correspondent à une adaptation partielle de l'individu à son environnement, en fonction des tas de références qui lui sont propres. Toujours rester dans une notion de globalité, il n'y a pas de recette générale. Donc l'ostéopathie, l'ostéopathe va aborder chaque patient comme quelqu'un d'unique, avec un interrogatoire qui visera à comprendre, bien sûr, ce qui se passe, mais... En élargissant le champ d'action, on a des questions pour comprendre comment cette personne évolue dans la vie de tous les jours.

La structure gouverne la fonction [06:06 - 07:37]

Jean-Charles : C'est hyper intéressant. Un des mots que tu as repris deux fois, c'est la structure qui gouverne la fonction. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu entends par là ?

Thierry Cambon : J'aurais pu vous dire que selon certains autres préceptes, la fonction crée l'organe. Je vous ai dit, la structure gouverne la fonction, c'est-à-dire qu'en fait, on ne peut pas faire faire à un organisme autre chose que ce pourquoi il est prévu. Donc il faut toujours respecter les lois de l'anatomie, de la physiologie, de la neurologie, et à partir de là, les intégrer dans une notion de globalité pour que l'organisme de la personne puisse s'exprimer.

Alors, il y a un paradoxe, mais en fait, ce n'est pas un paradoxe. C'est que l'anatomie et la physiologie sont les mêmes pour tous. Mais les réponses à certains événements de l'environnement ne sont pas les mêmes pour tous, malgré que nous soyons tous avec la même anatomie, la même physiologie, ce qui fait de l'être humain d'ailleurs quelqu'un d'unique.

Donc la structure gouverne la fonction, c'est respecter l'anatomie, la physiologie, en ayant toujours en conscience que chaque personne, malgré qu'elle soit conçue comme une autre, est unique et n'aura pas forcément une réponse identique à celle du voisin. Si nous allons à bout et mort au cinéma, assis l'un à côté de l'autre, on regarde un film, vous allez vous mettre à rire et moi je vais pleurer. Ils sont à côté mais le film est le même. Donc la structure gouverne la fonction, mais complètement dépendante aussi de plein de choses, de plein de choses annexes qui vont influencer nos réactions dans la vie de tous les jours.

Le parcours vers l'équipe de France [07:37 - 10:08]

Jean-Charles : On va replonger très profondément ensuite dans l'ostéopathie, mais pour rentrer un peu dans ton parcours, est-ce que tu peux aussi nous raconter comment tu t'es retrouvé comme l'ostéopathe de l'équipe de France ? Quelle est l'histoire qui est derrière ?

Thierry Cambon : Vous allez sourire là ! J'exerce mon métier depuis longtemps, depuis 1994. Il se trouve que depuis pas mal d'années, j'ai été l'ostéopathe de M. Tout-le-Monde, mais aussi je m'occupais, j'avais le privilège d'avoir été joueur de football en même temps que j'étais étudiant donc j'ai eu la chance à Montpellier de connaître des joueurs comme Laurent Blanc et les frères Passy. Je m'excuse pour ceux que j'oublie.

J'ai été par la suite, après avoir été diplômé, l'ostéopathe de Laurent sur la fin de sa carrière. Il jouait à Manchester United. Il a eu affaire à moi en tant que joueur et moi en tant qu'ostéopathe. Mon approche lui plaisant, je le consultais de temps en temps. Devenu entraîneur par la suite, il ne m'a rien dit. Il a continué à me consulter et un jour, il a été nommé entraîneur sélectionneur de l'équipe de France. Lors de l'élaboration de son staff, j'étais en vacances. J'ai reçu un coup de fil et j'étais chez des amis, je bronzais à Saint-Florent. En recevant en pleines vacances un coup de fil, je décroche et c'est M. Fabrice Briand que je ne connaissais pas, qui venait d'être nommé médecin responsable de l'équipe de France de football A, et qui me demandait gentiment si j'étais d'accord d'être l'ostéopathe de l'équipe de France.

La semaine précédente, j'avais fêté les 20 ans de mariage de Franck Passy. Et avec Laurent, il ne m'avait rien dit, donc je me suis dit, quelle est cette blague horrible qu'on essaie de me faire. Donc j'ai raccroché quasiment au nez en me disant, je me rappellerai plus tard. Puis sur le coup, mon ami Joseph, je ne sais pas si vous le savez, il me dit, mais tu es sûr quand même ? Donc on a regardé le numéro, on a regardé, et bien sûr, ce monsieur Fabrice Briand venait d'être nommé.

Je me suis empressé de le rappeler en m'excusant, en disant, j'ai cru que c'était une mauvaise blague. Et donc j'ai dit que j'allais réfléchir, j'ai demandé, j'en ai parlé le soir avec mon épouse, mes enfants. Avec l'accord familial, j'ai décidé de dire oui. J'ai appelé Laurent, bien sûr, qui ne m'a pas répondu pendant quatre jours, parce qu'il était écroulé de rire et qu'il savait que ça allait me faire énerver un petit peu. Il ne m'avait rien dit avant, mais il ne voulait pas mélanger la vie privée et la vie professionnelle. Donc, avec le recul, c'est tout à son honneur.

Jean-Charles : Belle histoire ! Il faut prendre les coups de fil des numéros inconnus.

Thierry Cambon : Absolument.

Les moments mémorables avec l'équipe de France [10:08 - 12:27]

Jean-Charles : Et quels sont tes moments les plus mémorables de cette période avec l'équipe de France ? Est-ce que tu as des histoires avec des joueurs, bien sûr, que tu pourrais partager ?

Thierry Cambon : Ce qui est mémorable, c'est avant toute chose, pas que avec les joueurs, nous étions 23 dans le staff, 23 joueurs, c'est l'aventure humaine. Tout le monde est là pour une seule raison, c'est la réussite, la performance, mais pour notre pays. Donc, travailler pour la France et représenter son pays avec les meilleurs joueurs de football, quand le football est une passion, on a gagné en deux fois, on a gagné au loto, mais je n'avais rien fait en particulier pour vouloir faire ça.

Mais c'était comme un rêve éveillé, donc forcément, des souvenirs, j'en ai. C'est le jour où je rentre dans Clairefontaine. Je me suis dit, tiens, c'est là qu'ils ont reçu le truc, 98, et j'avais toutes ces images en tête. J'avais les tenues, elles étaient dans ma malice, dans mon sac. C'est compliqué au début, on ne s'imagine pas. Quand on est sur son canapé, on se dit, ouais, c'est super. Mais quand on n'est pas dans le canapé et qu'on est en plein milieu, on se dit, oula. Et là, d'un coup, on réalise qu'en fait, à chaque fois qu'on va faire quelque chose, ça peut avoir un impact et on est sous le feu des projecteurs.

Donc oui, l'aventure humaine pour la réussite, mais on est aussi impliqué dans... Sa performance personnelle, donc. C'était super prenant, super motivant. Et après, il suffit juste d'avoir l'approbation des joueurs. Et là, pour ça, vous pouvez dire ce que vous voulez avoir fait. Il n'y a qu'un truc qui paye, c'est le résultat. C'est comme sur le terrain.

La première personne que j'ai consultée, c'était le directeur administratif d'équipe de France. Ça s'était bien passé. Ensuite, j'ai eu affaire, le premier jour, à quatre joueurs. Le premier était Karim, le deuxième était Hatem Ben Arfa, après il y avait Hugo Loris, et je crois le quatrième c'était Anthony Réveillère. On consulte, parce qu'en fait le principe dans notre staff médical, c'était qu'on avait mis un tableau avec des cases, et je laissais libre cours à chacun de mettre son nom dans une case à tel horaire, s'il avait envie d'être consulté ou pas. J'ai imposé à personne quoi que ce soit, et le premier jour il y en avait quatre. Et le deuxième jour, il n'y avait plus de place. Donc j'ai présumé que les quatre premiers avaient marqué des choses positives sur moi, ou avaient dit, et ça a été ainsi jusqu'à la fin.

L'approche thérapeutique avec les joueurs [12:27 - 14:00]

Jean-Charles : Et du coup, comment as-tu aidé les joueurs à faire face à cette exigence sportive, mais aussi mentale, comme tu disais ? Et les projecteurs, est-ce que tu as modifié ta pratique ?

Thierry Cambon: Jamais, jamais, jamais. Ne jamais oublier qu'avant qu'ils soient des athlètes, ce sont des hommes. Et l'humain est la priorité absolue dans mon métier. Si vous n'avez pas cette dimension de compréhension de l'individu dans son ensemble, donc dans son environnement, comme je l'ai précisé dans mon introduction sur la définition de mon métier de la santé, ça ne marche pas.

Donc que vous soyez joueur de foot ou pas, la seule chose qui va changer, c'est que peut-être vous aurez affaire à des techniques un peu spéciales pour des athlètes de très haut niveau. Mais avant d'être des athlètes, ce sont des hommes. Et l'homme, s'il est blessé, l'athlète, il ne sera pas à 100%. Ça, c'est un peu dur à intégrer, mais je vous assure que c'est comme ça que ça se passe.

On peut faire ce qu'on veut, il faut les mettre... Il faut que tous les athlètes, quels qu'ils soient, joueurs de foot ou autres, soient dans les conditions optimales pour être à 100% de leur capacité. Donc non, je n'ai rien changé. Mon approche a été exactement la même, comme si je vous soignais ou comme si je soignais la boulangère de mon petit visage de Castri, qui est magnifique.

Et c'est d'ailleurs, je pense, ce qui a plu tout de suite. Pour une fois, on avait affaire à un thérapeute qui envisageait un regard sur des hommes, des êtres humains, avec leurs fragilités, leurs forces et leurs faiblesses, et plus comme des machines qu’on payait cher et qui devaient absolument avoir un résultat. Et ça crée un climat qui change tout.

Description d'une séance d'ostéopathie [14:00 - 15:39]

Jean-Charles : Et du coup, est-ce que tu peux nous raconter à quoi ça ressemble, une séance d'ostéopathie avec toi, de l'entrée à la fin ?

Thierry Cambon : Interrogatoire, questionnement, histoire de la maladie, s'il y en a une. Les motifs de consultation, bien sûr, les antécédents, le contexte de chacun. Et puis après, on va rentrer, enfin je vais rentrer en fonction des motifs de consultation sur des questions qui sont un peu plus orientées en fonction des réponses que l'individu va me donner.

Mais j'ai toujours en présence qu'on peut très bien avoir des douleurs sur un bas de colonne vertébrale pour une cause qui n'est pas le bas de la colonne vertébrale. Le rôle de l'inter-relation permanente de tous les systèmes du corps humain font que dans une notion de globalité, la raison qui vous incite à consulter n'a pas forcément comme réponse le siège de la douleur. Bien souvent d'ailleurs c'est ailleurs. C'est un problème de contexte global qu'il faut essayer de décrypter et de comprendre.

C'est pour ça que je ne peux pas me résoudre à ce qu'on continue à qualifier mon métier de technique… ou de craquage de vertèbre, je deviens fou quand j'entends les gamins, quand je vois sur des réseaux sociaux des situations où il y a des tables sur des vignes, dans des trucs où on voit des gens qui se craquent, craquent. Je dis mais ce n'est pas ça mon métier, ce n'est pas du tout ça. Après, comment voulez-vous que nous ne soyons pas apparentés à... ou des charlatans, il y a toujours le contexte médical, il y a des diagnostics différentiels, il y a une écoute, il y a un soin, un mauvais soin.

Le temps de diagnostic et l'expérience [15:39 - 16:59]

Jean-Charles : Et ça m'intéresse de comprendre ce qui j'ai en fait, parce que là on a fait toute une partie de diagnostic, de questionnement, combien de temps ça met, le temps des questions, ça représente combien de temps, et après comment dans ta tête se forment les premiers éléments de réponse sur où est-ce que tu veux aller, c'est... C'est basé sur ton expérience ?

Thierry Cambon : J'ai la chance d'avoir 35 ans d'expérience, mais je peux vous assurer qu'il m'arrive de consulter des patients et au bout d'une heure de questions, je leur dis je suis désolé, je pourrais me pauvre Parce que je n'ai pas compris. Je ne fais pas de miracle. J'essaie d'être à l'écoute, mais il y a des fois où je n'ai pas de solution parce qu'il y a un truc qui m'échappe.

Il faut avoir l'honnêteté de se remettre en question et de dire je suis désolé, je ne peux pas. Il y a bon nombre de patients qui me disent monsieur, comment on vient de là pour… Je dis je suis désolé, je ne comprends pas pas faire n'importe quoi. Je vais réfléchir et je vous rappellerai. Et souvent, avec le temps de la réflexion, on essaye de trouver d'autres pistes. On essaye d'appeler des collègues ou généralistes ou des radiologues pour essayer de comprendre des tas de choses.

En fait, l'ostéopathie n'est pas à part. L'ostéopathie s'intègre dans une équipe, dans un travail de l'équipe médicale. C'est le cas d'ailleurs dans un staff. Dans un staff, il y a un diététicien, un médecin du sport, il y a des kinés. C'est normalement comme ça que ça se passe. Chacun donne son avis et on essaye d'avoir le meilleur pour chacun.

La collaboration au sein du staff médical [16:59 - 18:48]

Jean-Charles : Et du coup, justement, dans ce staff de l'équipe de France, comment tout ce staff médical interagissait ensemble sur le cas de chacun des joueurs ? Est-ce que vous partagiez ? Est-ce que vous réfléchissez ensemble ? Comment on gère ce qui se dit à la fois dans la relation directe avec le joueur, mais à la fois la volonté de la performance et du partage ?

Thierry Cambon : Effectivement, pour ma part, je suis dans le secret médical. J'ai eu certaines confessions dont je suis le seul à en avoir connaissance. Si vous me livrez un de vos secrets, je ne vais pas les voir. Et en sachant qu'on me fait confiance, c'est compliqué à livrer. Je ne peux pas le dire ni à mon médecin, au médecin qui travaille avec moi, médecin sportif, ni au sélectionneur. Non, je suis dans le secret médical. Je garde pour moi.

En revanche, j'essaie d'intégrer cette information pour orienter, pour donner des indications sans livrer et sans trahir le secret. C'est hyper important la relation d'homme et de confiance. Donc normalement, avec tout le staff, chacun donne son avis, et on essaye de trouver la solution qui, d'un point de vue purement technique, avait éducation, l'équiné, un diagnostic ou une hygiène alimentaire, et puis effectivement l'ostéopathie donne une approche un peu différente, mais ce n'est pas à côté, c'est en complément.

Toujours avoir la notion de la globalité. Un genou inflammé ou une cheville qui ne réagit pas bien et qui a du mal à reprendre, toujours avoir conscience qu'il y a peut-être autre chose. On peut être sur un problème de foie énergétique, là je parle médecine chinoise, on peut être sur un tas de choses que forcément peut-être le kiné ne va pas, parce qu'il va faire un super boulot, mais de manière segmentaire. J'apporte peut-être une vision, l'ostéopathie pardon, apporte une vision plus globale. Et c'est un plus, ça s'intègre.

La plus grande réussite avec l'équipe de France [18:48 - 19:44]

Jean-Charles : Et quelle est ta plus grande réussite en tant qu'ostéopathe de l'équipe de France ?

Thierry Cambon : Je ne vais pas me tirer de la lumière de quoi que ce soit. Ma plus grande réussite, c'est d'avoir été intégré dans un staff et d'avoir eu la confiance de tous les joueurs et de tout le staff. D'avoir réussi à donner une vraie vision de ce qu'était l'ostéopathie à ces joueurs et à ce staff.

On ne parlera pas de résultats techniques, ça ne sert à rien, c'est un travail d'équipe. Mais ma grosse réussite, c'est d'avoir pu faire voir ce qu'était réellement l'ostéopathie à tous ces joueurs et à toutes les personnes qui travaillaient dans le staff d'ailleurs. Depuis, je suis resté en relation avec bon nombre de joueurs et bon nombre de personnes faisant partie de ce staff à l'époque. Ça m'a permis d'en connaître des tas d'autres d'ailleurs, dont vous.

L'anecdote avec Zlatan Ibrahimovic [19:44 - 20:42]

Jean-Charles : Et on est très honoré. Tu as aussi travaillé avec des clubs très prestigieux de Ligue 1. J'avais lu, on avait discuté d'une anecdote où tu avais quasiment miraculeusement parvenu à soigner une blessure, enfin le dos de Zlatan Ibrahimovic, quatre jours avant un clasico. 

Thierry Cambon : Ça, c'est la presse. Un, je n'ai pas soigné le dos de Zlatan. J'ai traité Zlatan qui lui présentait des douleurs sur sa colonne vertébrale. Mais toujours dans mon diagnostic, mon orientation, après accord avec Eric Roland, qui à l'époque était le patron, et ce n'est pas moi qui ai fait le miracle.

J'ai apporté une expertise supplémentaire à un travail qui était déjà performant, et le staff d'Eric Roland faisait le job. J'ai apporté quelque chose en plus. Ça a été bien, tant mieux pour le joueur, pour Eric, et pour tous les autres membres du staff, parce qu'en fait, la vérité, c'est que si le joueur est bien, tant mieux pour le PSG. S'ils payent pour rester à l'infirmerie, ça ne marche pas bien. En général, ils aiment pas.

Le petit quelque chose en plus [20:42 - 21:01]

Jean-Charles : Et ce petit quelque chose en plus, comment tu le définirais ?

Thierry Cambon : J'ai eu une vision différente. Et que peut-être ils n'avaient pas vu. Ça peut arriver. Moi, il m'arrive des fois de ne pas comprendre. Donc, ce n'est pas un miracle. Ce jour-là, j'ai eu de la chance.

L'ostéopathie au-delà des idées reçues [21:01 - 23:04]

Jean-Charles : Et tu disais, tu parlais tout à l'heure de... Du fait que les craqueurs de vertèbres te rendent...

Thierry Cambon : Oui, ça, je ne supporte pas. Il m'arrive d'avoir d'employer des techniques dites de cracking, où on entend un bruit, un ajustement ostéoarticulaire avec un bruit lié à une dépression intracapsulaire. Mais l'ostéopathie ne peut pas se résumer en... Ça, c'est de la vertébrothérapie, si vous voulez. Mais l'ostéopathie, ce n'est pas ça. Ce n'est pas faire craquer des vertèbres. C'est un travail de réharmonisation et de rééquilibration d'une personne qui est en souffrance pour une raison X ou Y dans un système où il a du mal à être adapté dans un contexte environnemental. Alors ça peut être son milieu privé, social, professionnel, je ne sais pas, mais ce n'est pas du... Merci, au revoir. Ça, c'est de l'ajustement de l'histoire articulaire et dans une notion de globalité, deux heures après, pour moi, le problème est revenu.

Jean-Charles : Et du coup, comment tu pourrais aider nos auditeurs à savoir quand est-ce qu'il faut aller voir un ostéopathe ? Et comment trouver le bon ou la bonne ?

Thierry Cambon : Quand aller consulter, quand l'indication est posée, quand on a posé un diagnostic d'opportunité, ce qu'on appelle, s'il est opportun d'aller faire un traitement ostéopathique, on prend un rendez-vous. Et chez qui prendre rendez-vous ? De préférence, aller voir quelqu'un qui a un diplôme qui est retenu par la législation. Moi, j'appartiens au syndicat français des ostéopathes et je suis membre du registre des ostéopathes de France. Eux, sont à même de donner toutes les références de ce qui dit que l'enseignement est conforme à certaines normes européennes.

Après, ce qu'il y a de mieux, c'est le bouche à doigts. Si vous prenez un rendez-vous chez quelqu'un qui vous reçoit deux heures après, peut-être que ça va être très bien. Je ne sais pas s'il y a une annulation, mais en général, ceux qui ont une liste d'attente un peu supérieure, en général, ont fait leur preuve. Donc les gens aiment bien aller le consulter parce que ça fonctionne bien. Le bouche à oreille.

La liste d’attente de Thierry Cambon [23:04 - 23:16]

Jean-Charles : Combien de temps la liste d'attente de Thierry Cambon ?

Thierry Cambon : Ça a été jusqu'à plusieurs mois, mais aujourd'hui je me déplace moins, je suis moins en voyage, donc j'ai diminué les délais d'attente de beaucoup.

L'approche globale de l'ostéopathie [23:16 - 24:40]

Jean-Charles : Et tu parlais de cette approche très complète de l'ostéopathie. Comment elle peut aborder des problèmes autres que les problèmes musculosquelettiques ? Je pense notamment aux questions digestives, émotionnelles. Comment tu y réfléchis et comment tu apportes des solutions ?

Thierry Cambon : Par un travail d'auscultation, d'écoute, de palpation. On essaye de déceler après l'interrogatoire, après le questionnement, après être sûr qu'il n'y a pas un problème sous le sang plus important. De trouver des dysfonctions et d'essayer de comprendre quelles sont les parties de l’anatomie viscérale ou digestive qui sont lésées. Comprendre si le système nerveux autonome, celui qu'on ne contrôle pas, peut être perturbé par une restriction de mobilité qui induit un problème vasculaire qui fait qu'il y a des tensions, des engorgements, je ne sais pas, des tas de choses.

Je n'ai pas de recettes, c'est au cas par cas. L'indication peut être posée de procéder à un travail de récupération de cette fonction qui est perturbée pour restaurer un état de santé. C'est en général comme ça que ça se passe. Mais les problèmes digestifs, comme les problèmes de migraines... Il n'y a jamais de réponse à l'avance. Il n'y a pas ça, donc il faut faire ça. Non, chaque personne, malgré que l'anatomie soit la même pour tous, chaque personne est différente. Les réponses ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

L'ostéopathie préventive [24:40 - 26:00]

Jean-Charles : Tu as beaucoup parlé du fait qu'il y avait un diagnostic différentiel qui était fait, qu'on pouvait arriver à des problématiques. Est-ce qu'il y a aussi une ostéopathie purement préventive qui existe ? Heureusement. Et comment elle fonctionne ? Est-ce que tu avais par exemple la DZ ? Dans le cas des athlètes, mais aussi hors des athlètes, j'aurais ravi d'avoir les deux réponses, mais si je prends d'abord les athlètes, est-ce qu'il y a des séances que tu faisais juste pour, même avec des athlètes qui allaient plutôt bien, qui étaient en performance, mais pour les aider à peut-être réduire les risques de blessures, être encore plus performants ?

Thierry Cambon : Bien sûr. C'est même, à mon sens, encore plus important que d'aider un athlète, quel qu'il soit, à se réparer. Un peu compliqué de me faire de la publicité sur le dos de joueur, mais un des joueurs connus mondialement, que je nommerais pas, mais pour avoir été le meilleur joueur du monde il n'y a pas longtemps, entre août 2018... Et juin 2023, il ne s'est pas passé plus de trois semaines où j'ai été chez lui ou à son club pour le consulter, pour le maintenir dans un équilibre postural correct, en cinq ans, zéro blessure. Des coupes aux grandes oreilles jusqu'à la consécration de personnel ultime.

L'équilibre posturale [26:00 - 27:24]

Jean-Charles : Et ça, c'est parce que, oui, c'est cet équilibre, tu sais beaucoup cette notion d'équilibre, oui, que tu parles d'équilibre postural. Tu peux le définir un peu, ce que ça veut dire et comment les gens doivent le comprendre, que tout est fait. Et est-ce qu'on a un moyen de ressentir qu'on est en équilibre ou pas, ça m'intéresse aussi à titre individuel. Est-ce que toi tu sais dire quand tu l’es ?

Thierry Cambon : Oui, bien sûr, absolument. Déjà quand on est dans des tensions, des troubles fonctionnels qui ont du mal à récupérer d'eux-mêmes, c'est là que bien souvent le corps a la capacité de se restaurer, de s'auto-adapter, sauf qu'à un moment donné l'accumulation de dysfonctions et de lésions traumatiques font que ça ne marche plus. Donc là, après l'indication du traitement ostéo, le bilan postural, par exemple, va être hyper important, qui va donner un fil conducteur d'une démarche à suivre pour amener le patient, le joueur, dans un état de bien-être et de santé correct. Et oui, il y a en possession, quand on les connaît, des tests qui permettent de dire qu'il y a une dysfonction là et il faut suivre ce cheminement pour à la sortie restaurer, redonner un bien-être global à l'athlète effectivement. Oui bien sûr c'est la base, c'est hyper important.

L'approche globale de l'ostéopathie [27:24 - 29:02]

Jean-Charles : Et comment ces principes de l'ostéopathie qui sont encore une fois très globaux et ces notions d'équilibre tu les appliquerais dans la vie quotidienne ? Comment ? Pour améliorer son bien-être et prévenir les problèmes de santé. Quels sont un peu les conseils que tu donnes à appliquer dans la vie quotidienne ?

Thierry Cambon : Ne perdez pas de vue que dans ma conception, nous sommes tous différents malgré que l'anatomie est la même pour chacun. Donc ce qui va vous convenir n'est pas forcément quelque chose qui va me convenir. Donc j'essaye en connaissant chaque individu de donner des conseils qui sont appropriés, mais avec des règles générales, des règles diététiques, d'hygiène de vie. Fumer trois paquets par jour, forcément, ça peut être plus compliqué que si vous faites une heure de footing tous les jours. Des règles d'hygiène alimentaire ou de vie de tous les jours, de sommeil, qui sont, je vais dire, plus que logiques.

De base, après, pour chacun, quand on rentre dans une individualisation du traitement, je n'ai pas de recette, c'est chacun. Il y a un côté confidence, mais il y a aussi un côté confiance. C'est-à-dire qu'on ne peut pas traiter un patient si on n'est pas en même temps dans la confiance de ce patient. Donc il faut l'avoir gagné, cette confiance. Il faut avoir fait des preuves, il faut avoir des résultats. C'est un échange. Je vous donne si vous m'aidez. Moi, je dis souvent, des fois, je vous aide à adapter les conséquences, à comprendre, à vous aider à comprendre, mais la cause, je ne peux pas la régler. Je ne fais pas de miracle.

Jean-Charles : Et donc quelqu'un qui dirait que je fais des miracles, c'est là où il faut se méfier.

Thierry Cambon : C'est dangereux.

Des diagnostics de fertilité [29:04 - 32:26]

Jean-Charles : Mais est-ce qu'il y a eu un moment dans ton parcours où tu as, par ton approche et ta compréhension, résolu un problème de santé que d'autres méthodes n'avaient pas pu traiter et ça t'a rendu particulièrement fier et ça a aidé particulièrement la personne ?

Thierry Cambon : Alors oui, plusieurs formes. Alors je vais essayer d'être à la fois simple et sans qu'on extrapole mes propos pour dire je fais de la magie ou de la sorcellerie. Mais oui, j'ai des exemples, et notamment il n'y a pas très longtemps, à plusieurs reprises d'ailleurs, pour deux patientes différentes qui venaient me consulter pour des problèmes de fertilité.

Et en fait, c'est l'interrogatoire poussé qui m'a permis de comprendre que... Alors que ces deux patientes avaient déjà été enceintes, donc le diagnostic de fertilité pouvait poser un problème. Parce qu'elles avaient été enceintes, donc elles avaient pu être fertiles, mais le mécanisme, c'était pas... reproduit, c'était peut-être quelque chose qui avait interrompu.

Et dans le mécanisme du fonctionnement du cerveau automatique, à force de poser des questions, je suis entré dans la vie personnelle profonde. Et souvent, un impact émotionnel destructeur vécu vient perturber des fonctions autonomes dans la régulation des centres limbiques qui gèrent nos émotions, modification des systèmes hormonaux.

La prise de conscience était un peu compliquée pour les patientes, mais par deux fois, j'ai deux exemples bien distincts. La belle récompense, c'est qu'un an plus tard, après avoir été qualifiée de stérile par le CHU, qui, d'un point de vue purement clinique, le jour J des consultations avait raison, à part que, huit ans avant, il avait déjà eu grossesse et qu'il s'imposait à moi un cas de conscience de dire oui, vous êtes stérile maintenant. Et en fait, il s'était passé quelque chose qui avait verrouillé tous les systèmes. Et c’est quelque chose, un an après, après avoir aidé cette patiente à comprendre, elle était revenue avec son bébé dans les bras, en pleurant, et la caisse de champagne qu'elle m'avait promis. Ça, oui, ça c'était... D'ailleurs, j'ai la chair de poule. Ça s'est reproduit il n'y a pas trop longtemps.

Jean-Charles : Et donc c'était vraiment aller...

Thierry Cambon : Alors après, il y a un travail avec les mains sur les fascia, qui sont des enveloppes musculaires qui entourent tous les tissus, dans lesquels sont imbriqués les... tous les réseaux vasculaires et neurologiques. On dit que les fascias sont les supports des émotions. Bien sûr, il y a un travail purement ostéopathique de réhabilitation, de compréhension. Mais en plus de ça, il fallait aller chercher où était l'impact, le traumatisme.

Et là, les psychologues ou les psychiatres peuvent vous confirmer s'ils ont déjà été confrontés à ce problème-là. Lorsqu'on le détecte, moi, je peux aider à comprendre. Et c'est le patient, la patiente, donc qui va régler le problème en l'ayant compris, si elle peut encore le régler, en ayant exprimé ce qui avait verrouillé et modifié le fonctionnement des systèmes hormonaux et chimiques du corps. Oui, bien sûr. C'était une fierté de ma part.

Jean-Charles : Histoire extraordinaire.

Thierry Cambon : Oui. Tu as trois enfants maintenant. Et c'est pas moi (rires).

Le lien entre émotions et santé physique [32:26 - 34:05]

Jean-Charles : C'était pas un service de tout en un. Tu soulignes également beaucoup l'importance... Du coup, de la prise en compte de ces facteurs mentaux et émotionnels, tu as mentionné en particulier la somatisation, à quelques reprises au début, qui est la traduction physique, souvent dans le trouble psychologique.

Thierry Cambon : Alors, trouble psychologique, je ne suis pas certain, mais une dysfonction émotionnelle peut induire une perturbation de l'état de santé, d'équilibre, avoir la boule au ventre, se faire pipi dessus, ces dysfonctions se font des émotions, la peur est une émotion. C'est pas une pathologie.

Jean-Charles : Bien sûr. Et tu as complètement raison. Et peux-tu nous donner des exemples concrets de comment comprendre ces mécanismes de somatisation, comment les gérer, comment les appréhender ?

Thierry Cambon : Avoir une vision globale, c'est aussi s'intéresser à d'autres médecines que j'ai rien contre. Je suis dedans, j'ai des tas d'amis généralistes, spécialistes, gastro-entéros, endocrinos. J'ai aussi des amis homéopathes, acupuncteurs spécialisés en médecine chinoise et j'ai été formé à toutes ces médecines là donc j'ai une vision très large. J'ai cette chance là mon métier c’est ostéopathe mais en accord avec toutes les autres médecines qui ont fait des preuves depuis des millénaires ça vous permet d'avoir des grilles de vecteurs qui sont différentes pour comprendre qui vous êtes, l'être humain avec une approche qui n'est pas purement chimique. Pasteur, j'ai rien contre lui, il a fait du bien et il continue à en faire, mais il n'y a pas que ça.

L'approche pluridisciplinaire et la formation continue [34:05 - 35:00]

Jean-Charles : Et justement comment on mélange un peu toutes ces approches-là ? Comment on met face à ça ?

Thierry Cambon : Il faut se tromper, il ne faut pas avoir peur de se tromper dans le bon sens du terme. Se remettre en question, se dire Merde, ça ne marche pas, pourquoi ? Excusez-moi, je dis un gros mot. Il faut oser, il faut être à l'écoute, il faut essayer de comprendre et des fois ça ne marche pas. On essaye.

Jean-Charles : Et comment justement continuer à se former aussi quand on est ostéopathe ? Comment on se trouve ? Quel est un peu votre parcours et comment tu continues à assumer la difficulté ?

Thierry Cambon : Moi je continue à beaucoup échanger avec des amis médecins qui ont des ouvertures médicales, soit de radiologie, soit d'homéopathie, soit d'acupuncture. De jamais être restrictif. C'est l'échange.

Approche du vieillissement [35:00 - 36:52]

Jean-Charles : J'aimerais bien parler maintenant aussi un peu de vieillissement. Et est-ce que l'ostéopathie peut aider à prévenir des problèmes de santé qui sont liés à l'âge, au vieillissement ? Est-ce que c'est le sujet que tu traites ? Comment tu les approches ?

Thierry Cambon : On dirait pas que j'ai 85 ans. Non, je plaisante. Oui, alors, est-ce que c'est un impact direct ? Je n'en sais rien, pas d'études. Je n'ai pas de supports scientifiques de résultats, scientifique qui atteste quoi que ce soit. Mais je pense sincèrement que de maintenir quelqu'un dans un état d'équilibre de santé performant aide l'organisme à traverser les épreuves, bien sûr.

En évitant de laisser s'installer un mal-être, qu'il soit physique ou émotionnel, on aide les patients à garder, entre guillemets, le sourire, la bonne humeur, qui induit des sécrétions hormonales, chimiques, qui nous font être bien dans la vie de tous les jours. Donc, quelqu'un qui est bien dans sa tête et bien dans son corps, l'inverse est vrai aussi, et j'ai de l'expérience, moi, plus l'habitude de voir des gens d'un âge certain en pleine forme, joyeux que malheureusement des personnes qui ont souffert toute leur vie. Même si ça arrive, il n'y a pas de généralité.

J'espère que ça peut aider les gens à mieux vieillir. Oui, je n'ai aucun support scientifique, mais je fais en sorte de les maintenir et j'ai des tas de patients qui sont très vieux, avec des tas de problèmes d'ostéoporose, de décalcification objectivée par des examens d'ostéodensitométrie rousses qui ne sont pas catastrophiques, mais qui sont lourdes, mais ça ne les empêche pas d'être bien. Donc, on essaye de les aider à un autre niveau.

La validation scientifique de l'ostéopathie [36:52 - 38:25]

Jean-Charles : Les panels d'études scientifiques, je pense à un débat qui existe beaucoup de la validation scientifique de l'ostéopathie et des programmes cliniques. Quelles sont, selon toi, les principales études qui soutiennent l'efficacité de l'ostéopathie ? Qu'est-ce qu'il faudrait lire si on veut s'intéresser et creuser ? Est-ce que c'est souvent un débat qui peut arriver dans notre société ? Donc je serai très intéressé de savoir où creuser.

Thierry Cambon : Compliqué. Quand j'ai commencé à exercer mon métier, j'étais traité de charlatan et j'étais sous le feu d'un éventuel procès pour exercice illégal de la médecine. Jusqu'à ce qu'en 2002, on ait une autorisation légale d'user du titre. La profession n'est pas reconnue pour les ostéopathes exclusifs. J'ai d'autres diplômes, mais j'exerce que mon métier d'ostéopathe exclusif. Et celui-ci, le diplôme, n'est que reconnu. La profession ne l'est pas. Je suis autorisé à user du titre d'ostéopathe, mais je ne suis pas ostéopathe avec un métier reconnu. Sauf si vous faites de... L'ostéopathie est une spécialité de médecine réadaptation au fonctionnel ou autre. Et là, vous pouvez être médecin avec comme spécialité ostéopathe, ce qui veut dire vertébrothérapeute, et manipuler techniquement sur la structure ostéo-articulaire pour faire du bien aux jambes.

Les limites de l’ostéopathie [38:25 - 40:03]

Jean-Charles : Et quelles sont, selon toi, les limites de l'ostéopathie aujourd'hui ? Où est-ce que tu penses qu'il faut les poser ? Où est-ce que toi tu ne veux pas aller ?

Thierry Cambon : Les limites, si vous avez un ostéopathe qui vous dit qu'il y a un même avec ses mains, parce que l'ostéopathie est un travail manuel, de libération de dysfonction de mouvement des tissus du corps, pour les restaurer avec les principes de l'ostéopathie qui sont que manque de mouvement, pas d'homéostasie et la maladie s'installe. Donc si vous avez un ostéopathe qui vous dit je vais vous libérer telle ou telle partie et de fait je vais vous régler votre tumeur, votre cancer: problème. Donc les limites sont la croyance de la guérison purement avec les mains d'une pathologie avérée qui fait mourir.

En revanche, l'approche ostéopathique dans un traitement global peut effectivement amener un confort terrible aux patients. Opéré, il vient de prendre sa retraite, mais qui était une sommité dans la chirurgie viscéral thoracique, et il disait vulgairement, j'ouvre des capots toute la journée, il opérait des cancers des poumons. Quand vous ouvrez un capot avec le [...] et que vous créez des dysfonctions ostéo-articulaires sur tous les systèmes, un travail ostéopathique pour restaurer la fonction des côtes, la cage thoracique, améliore le confort des patients. Effectivement, on travaille en accord. Et ça, c'est un exemple de travail d'équipe.

Les relations avec le staff [38:25 - 40:42]

Jean-Charles : C'est un très bon exemple de travail d'équipe. Et ça, c'est relation justement avec des équipes médicales, hors du staff des athlètes, mais tu, elle se noue comment ? C'est… du bouche à oreille ? 

Thierry Cambon : Du résultat. Il n'y a que le résultat qui compte. Vous pouvez arriver en donnant une liste de diplômes comme ça. Je suis auréolé à mon cabinet, il y a marqué ostéopathe de[...]. Je ne dis pas que je suis spécialisé. C'est l'antithèse. L'ostéopathie, c'est la notion de globalité. Vous ne pouvez pas être un ostéopathe spécialiste de ça, des enfants, des trucs. Non, ça, c'est du commerce. Je suis désolé, je suis un peu direct.

Le rôle de l’ostéopathie dans les maladies chroniques [40:42 - 41:49]

Jean-Charles : C'est très intéressant, mais c'était intéressant justement du rôle de l'ostéopathie dans les maladies chroniques et dans le suivi de celles-ci, et à quel point c'était des sujets …

Thierry Cambon: En améliorant le confort des patients, le bien-être, et s'il y a de temps lorsqu'ils souffrent moins, en complément bien sûr de tous les autres traitements. Être dans la proximité, la confidence des fois. Vous savez, quand vous êtes atteint d'une pathologie chronique qui vous fait souffrir, et chaque fois que vous avez le patient qui vient vous voir en consultation, quand il repart de chez vous, il a moins mal ou plus mal, et que pendant quelques temps, il va être mieux, je n'ai pas la prétention de guérir, on ne fait pas de miracle. Mais on partage, et on essaye de les aider. Des fois, ça marche, des fois, ça ne marche pas. Mais ça rentre dans... L'ostéopathie n'est pas une spécialité de telle ou telle pratique médicale ou paramédicale, mais je pense qu'elle vient de se poser, elle a sa place à côté pour aller dans la même direction. C'est un complément, je pense que c'est un vrai complément.

Des conseils d’un ostéopathe [41:49-43:08]

Jean-Charles : Tu parlais tout à l'heure de l'importance du corps en mouvement, parce que le manque de mouvement, [...]. Est-ce que tu as, et je sais aussi, et tu le disais, c'est très clair que chaque individu est unique, mais est-ce que tu as quelques exercices que tu peux conseiller à nos auditeurs pour vérifier un peu les mouvements de son corps, pour se mettre en mouvement tous les jours.

Thierry Cambon : Travailler de souplesse en souplesse globaux, c'est plus de l'ordre d'un kinésithérapeute de faire ça. On peut faire des bilans, mais dans sa vie intime, personnelle de tous les jours, si on n'est plus capable d'aller toucher ses pieds en se penchant en avant, alors qu'on a pu le faire avant. Il y a un truc qui s'est passé. Si on est raide depuis qu'on est tout jeune, forcément, on ne va pas changer. Ça ne va pas aller en 100 millions. Le résultat est dépendant d'une cause. C'est la base de réflexion de mon métier, la cause. Si vous êtes comme ça depuis toujours, il y a un vieux dicton qui dit quand un moteur tournera, on ne va pas mettre les mains dans le cambouis. Là, c'est pareil. Si vous êtes dans tous les sens, mais jamais de douleur, on va poser des tas de questions avant de vouloir vous... Vous restaurez quoi que ce soit. Si tout fonctionne, pourquoi vous embêter ? Vous suivez ma démarche ?

L'avenir de l'ostéopathie [43:08 - 46:13]

Jean Charles : C'est très clair. Et je me demandais aussi, quelle est un future de l'ostéopathie ? Est-ce que c'est une matière qui continue à se développer ? Est-ce qu'il y a des nouvelles méthodes ? Comment tu vois ton métier évolué ?

Thierry Cambon : Les méthodes, ce sont des techniques. La notion de l'ostéopathie reste la même. C'est Andrew Taylor Steele au 19e qui l'a mis en place. Globalité, fonction, mouvement, rôle de l'artère. Ce sont des principes qui restent. Ceux qui l'ont construit, en revanche, on peut avoir rajouté des pierres, peut-être. Il y a de plus en plus d'ostéopathes. La législation, à mon sens, n'est pas faite correctement. C'est pour ça que d'ailleurs, bon nombre de patients sont un peu perdus pour trouver le professionnel qui peut être référencé. Il y a des écoles, il y a des écoles qui forment. Heureusement, ça se développe. Pas complètement en adéquation à certains principes. Sinon, ou alors, on ne verrait pas des tas de dérives, parce que pour moi, il y avait beaucoup de dérives. Mais après, les mœurs s'évoluent. Les choses bougent, il y a des réseaux sociaux qui permettent des choses et qui, s'il n'y a pas de contrôle, d'autorité au-dessus, laisse libre cours à des tas de choses et qui, à la sortie, se retournent contre l'intérêt de l'ostéopathie. Je n'ai pas de recette, je ne suis pas celui qui tape sur les doigts, je reste intègre avec ce que j'ai appris, avec ma conception de mon métier. Je suis optimiste s'il y a des personnes qui restent dans ce regard, dans cette approche. Pour le reste, je n'ai pas de commentaires.

Jean-Charles : Et dans quelle mesure penses-tu que la technologie comme la télémédecine, les suivis à distance pourraient influencer ou modifier la pratique de l'ostéopathie ?

Thierry Cambon : Sincèrement ? Oui. Si vous ne venez pas voir mon cabinet devant moi et qu'à la sortie je ne peux pas mettre les mains sur vous, ce n'est pas derrière un écran ordinateur que je vais poser un diagnostic. Je suis à l'opposé de ça. On déplaise à nos instances qui, pour d'autres disciplines, peut-être ont un intérêt, mais pas dans mon métier. Je suis à 180 degrés de ça. Remplir un questionnaire pour que l'ordinateur vous dise quel est votre problème, c'est à l'envers de l'ostéopathie. C'est l'humain, l'écoute. La compréhension, on essaye. La télémédecine en ostéopathie, non. Pour la chirurgie, extraordinaire. Extraordinaire. À distance, un grand patron qui forme un futur très bon et qui l'aide avec le robot et tout ça, mais j'ai assisté à des trucs qui sont magnifiques. Mais dans mon métier d'ostéopathe, non.

Le parcours et les conseils d'un ostéopathe [46:13 - 47:21]

Jean-Charles : Et comment est-ce que t'es venu cette vocation d'être ostéopathe ?

Thierry Cambon : Intéressant. J'étais à la fac et j'étais au centre de formation de Montpellier-Lapayette. J'étais joueur de foot en formation en même temps que j'étais étudiant. A l'époque, il y avait des joueurs comme Laurent Blanc, Gérald Passy, Jean-Louis Gasset qui étaient avec moi et qui jouaient. Jean-Louis était pro et Laurent et moi étaient au centre avec moi. Et chaque fois que je faisais l'objet de blessures ou de problèmes, c'était le protocole identique. Consultation, anti-inflammatoire, l'épicose, cancero-articulaire, la glace. Et là, j'ai dit non, ce n'est pas possible. Et c'est ce qui m'a réellement donné l'envie d'avoir un regard différent sur les blessures. Donc forcément, dans un premier temps, les sportifs. Et après, les blessures sur les hommes, ça m'est venu petit à petit. Dans un premier temps, j'étais à 20 ans dans la fougue du corps. Et après, j'ai dit non, c'est l'humain. Et petit à petit, je me suis construit comme ça. Mais dans un premier temps, c'est mes études. En même temps que le football de préau niveau dans un centre de formation. Je faisais les deux.

Changer une chose dans l’ostéopathie [47:21 - 47:52]

Jean-Charles : Super. Et si tu pouvais changer une chose sur la façon dont l'ostéopathie est pratiquée aujourd'hui, quelle serait-elle ?

Thierry Cambon : Je ne suis pas le père fouettard, mais interdire certaines images qui font penser à monsieur tout le monde ou madame tout le monde derrière des réseaux sociaux de croire qu'un ostéopathe, c'est une personne qui vous craque les vertèbres. Ça, pour moi, c'est... insupportable. Je pourrais changer ça.

Le meilleur conseil reçu en tant qu’ostéopathe [47:52 - 48:32]

Jean-Charles : Et quel est le meilleur conseil que tu aies jamais reçu en tant qu'ostéopathe ?

Thierry Cambon : C'est Laurent Blanc. Il m'a dit, fais ce que tu sais faire, n'invente rien. À la lettre.

Jean-Charles : Et comment on sait ce qu'on sait faire ? Comment on sait ?

Thierry Cambon : Quand les patients vous disent merci. Et que vous repartez avec une infirmerie qui est vide. Personne ne parle, on sait.

Un dernier conseil santé [48:32 - 49:07]

Jean-Charles : En tout cas, merci beaucoup Thierry. On va arriver au terme de notre conversation. Si tu avais un dernier conseil santé à donner à nos auditeurs, quel serait-il ?

Thierry Cambon : N'hésitez pas à consulter. Renseignez-vous. Ça vous fera du bien. Ayez confiance.

Jean-Charles : Mais comme tu l'as dit, pour avoir la confiance, il faut trouver la bonne personne, il faut la construire.

Thierry Cambon : Si vous ne le sentez pas, partez.

Jean-Charles : Merci beaucoup Thierry, c'était très inspirant, très instructif.

Thierry Cambon : Çe fut un plaisir.

Conclusion et points clés [49:07 - 50:59]

Jean-Charles : Merci beaucoup Thierry, c'était très inspirant. J'ai un petit quelques points clés du coup à retenir de notre conversation, si je devais essayer de faire une synthèse, mais c'est l'importance de traiter chaque individu dans sa globalité, qu'il s'agisse d'un athlète de haut niveau ou non.

Thierry : Dans son individualité aussi.

Jean-Charles : Son individualité. Le rôle que l'ostéopathie peut avoir dans la prévention des blessures et l'amélioration de la performance. L'interconnexion entre la santé physique, mentale et émotionnelle. Et comment on peut adresser ces différents aspects et les connecter, encore une fois avec une vision globale et individualisée. Comment on peut, par le maintien de la mobilité, éviter des problèmes futurs, lutter contre le vieillissement et comment intégrer ces principes dans la vie quotidienne pour, encore une fois, avoir cette version très intégrative, je pense, de la santé. En tout cas, merci Thierry.

Thierry Cambon : Merci à vous.

Jean-Charles : Chez Alan, nous partageons cette vision d'une approche holistique et préventive de la santé. On croit que la santé peut prendre plusieurs formes, qu'il faut en tout cas apprendre à se connaître pour penser à son bien-être. Il faut apprendre à anticiper et prévenir. Et après, notre mission est aussi d'essayer de naviguer le système de santé, ses complexités, les différentes spécialités qui peuvent y exister. Donc merci infiniment Thierry pour ton temps, pour ton expertise, pour le partage clair, transparent de ton parcours unique en tant qu'ostéopathe, en tant qu'humain, que ce soit avec l'équipe de France de football,

Thierry Cambon : Mais aussi avec des patients et des patientes de tous les horizons.

Jean-Charles : J'espère que nos auditeurs auront apprécié le terrain que nous avons couvert aujourd'hui dans cette conversation, que vous aurez une compréhension plus fine de ce qu'est et ce que n'est pas l'ostéopathie, de ses limites, de ses avantages, de quand l'approcher. Si vous avez trouvé cette conversation utile, n'hésitez pas à la partager avec d'autres personnes qui pourraient en bénéficier. Et assurez-vous de vous abonner au podcast pour ne pas manquer les prochains épisodes. Nous avons une liste d'invités incroyables qui nous partageront leurs idées et leurs conseils, à la fois sur la science, mais aussi différentes approches de la santé et du bien-être. D'ici là, prenez soin de vous. Et rappelez-vous, une humanité plus saine commence par chacun d'entre nous. Merci.

Lexique

Termes liés à l'ostéopathie

  • Ostéopathie :
    • Médecine manuelle visant à diagnostiquer et traiter les dysfonctions de l'appareil locomoteur et d'autres systèmes corporels, en prenant en compte la globalité de l'individu.
  • Structure gouverne la fonction :
    • Principe selon lequel la structure anatomique détermine la fonction physiologique, soulignant l'importance de respecter l'anatomie et la physiologie pour le bon fonctionnement de l'organisme.
  • Homéostasie :
    • Capacité de l'organisme à maintenir un équilibre interne stable malgré les changements externes, souvent liée à la mobilité et au mouvement dans le contexte ostéopathique.
  • Adaptation posturale :
    • Capacité du corps à s'ajuster pour maintenir un équilibre postural, essentiel pour prévenir les blessures et optimiser la performance.
  • Somatisation :
    • Phénomène par lequel des émotions ou des stress psychologiques se manifestent sous forme de symptômes physiques.
  • Ajustement ostéoarticulaire :
    • Technique utilisée en ostéopathie pour rétablir la mobilité et la fonction des articulations en appliquant des manipulations spécifiques.
  • Dépression intracapsulaire :
    • Réduction de la pression à l'intérieur d'une capsule articulaire, souvent associée à un "craquement" audible lors de certaines manipulations articulaires.
  • Vertébrothérapie :
    • Technique de manipulation vertébrale visant à corriger les désalignements et à soulager la douleur.

Termes liés aux pratiques thérapeutiques

  • Interrogatoire clinique :
    • Processus de questionnement approfondi pour comprendre l'historique médical et le contexte personnel du patient, essentiel pour un diagnostic précis en ostéopathie.
  • Diagnostic différentiel :
    • Méthode consistant à distinguer une maladie d'autres conditions possédant des symptômes similaires, crucial avant de proposer un traitement ostéopathique.
  • Thérapie manuelle :
    • Ensemble de techniques utilisées par les ostéopathes pour manipuler et traiter les muscles, les articulations et les tissus mous.

Concepts de santé intégrative

  • Approche holistique :
    • Considération de la personne dans sa globalité, incluant le corps, l'esprit et l'environnement, pour un traitement complet et individualisé.
  • Prévention des blessures :
    • Utilisation de l'ostéopathie pour maintenir la santé des athlètes et réduire les risques de blessures par des séances régulières et des ajustements posturaux.
  • Collaboration pluridisciplinaire :
    • Travail en équipe avec d'autres professionnels de la santé (médecins, kinésithérapeutes, diététiciens) pour offrir un soin complet et intégré.

Termes liés aux interactions professionnelles

  • Secret médical :
    • Obligation de confidentialité concernant les informations partagées par les patients, essentielle dans la relation de confiance entre le thérapeute et le patient.
  • Équipe médicale :
    • Groupe de professionnels de santé travaillant ensemble pour le bien-être des patients, souvent composé de médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, et autres spécialistes.

Personnes citées

  • Karim Benzema :
  • Joueur international de football, connu pour ses succès avec le Real Madrid et l'équipe nationale de France, lauréat du Ballon d'Or.
  • Hatem Ben Arfa :
  • Footballeur professionnel, reconnu pour son talent et ses périodes avec des clubs comme Newcastle et l'Olympique de Marseille.
  • Laurent Blanc :
  • Ancien joueur de football et entraîneur, célèbre pour avoir remporté la Coupe du Monde 1998 avec la France et pour son rôle d'entraîneur du Paris Saint-Germain et de l'équipe nationale.
  • Hugo Lloris :
  • Gardien de but international français, capitaine de l'équipe de France, connu pour sa longévité et ses performances remarquables en Premier League avec Tottenham Hotspur.
  • Zlatan Ibrahimovic :
  • Célèbre attaquant de football suédois, connu pour sa carrière prolifique dans des clubs comme le Paris Saint-Germain, Manchester United, et l'AC Milan, ainsi que pour son charisme et ses déclarations médiatiques.
  • Anthony Réveillère :
    • Ancien défenseur international français, connu pour sa carrière avec l'Olympique Lyonnais et ses sélections en équipe de France.
  • Gérald Passi :
    • Ancien milieu de terrain international français, connu pour sa carrière en Ligue 1 et ses sélections en équipe de France.
  • Franck Passi :
    • Ancien joueur et entraîneur de football, connu pour son passage à l'Olympique de Marseille en tant qu'assistant et entraîneur par intérim.

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Publié le 12/02/2025

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