Travailler en remote : tout ce que vous devez savoir

En anglais, “remote” signifie isolé ou éloigné. En français, on traduit ce terme par “travail à distance”, soit très simplement le fait de travailler ailleurs que dans les locaux de l’entreprise. 

A noter que souvent, on utilise le terme de travail en remote pour signifier le fait de travailler à 100 % en distanciel, à l’inverse du travail hybride qui mêle travail à distance et en présentiel. 

Ce mode de fonctionnement a évidemment pris son importance avec la crise du Covid et le fait que la majorité des entreprises ont été contraintes de le mettre en place pendant les différents confinements. Depuis, la mise en place du travail flexible a pris de nombreuses formes, qui demandent des changements organisationnels de la part des entreprises. Cependant, si le travail en 100 % distanciel (aussi appelé “full remote”) se développe, il n’est pas encore la norme. 

Avec ce mode d’organisation, l’employé peut travailler depuis n’importe quel endroit, et peut généralement définir ses propres horaires. Cependant, il doit tout de même réaliser en temps et en heure les tâches définies dans sa fiche de poste. 

Il faut le distinguer de freelance du fait de sa relation de subordination à son employeur. Le travailleur en remote reste un employé de l’entreprise, et est donc tenu de participer aux réunions obligatoires. Il bénéficie également des mêmes avantages que les autres salariés, qu’il s’agisse des primes, des congés payés, des titres restaurant, ou encore de la mutuelle d’entreprise. 

Le travail en remote devient de plus en plus populaire car il présente de nombreux avantages tant pour le salarié que pour son employeur. 

Pour l’employé, le principal avantage du full remote réside dans la flexibilité qu’il lui apporte. En effet, ce mode d’organisation permet à l’employé de travailler depuis n’importe où, en France ou à l’étranger. Tant qu’il dispose d’un poste de travail, il est potentiellement employable. 

Cela lui donne également une flexibilité inégalée en termes d’horaires puisqu’il est libre d’organiser ses journées de travail à sa convenance, en dehors des éventuelles réunions obligatoires auxquelles on lui demande de participer. 

Cela lui permet de trouver plus facilement son équilibre de vie professionnelle et personnelle. Enfin, le travail en remote est souvent valorisé car il permet à l’employé d’être plus productif et plus concentré qu’au bureau, ainsi que d’éviter certains facteurs de stress (relations interpersonnelles, trajets longs, bruits de l’open space etc) nécessaires à son bien-être.

Pour l’employeur aussi, le travail en full remote présente des avantages certains. En effet, la réduction du nombre de salariés dans les locaux permet de faire des économies concernant les charges. L'entreprise peut ainsi louer des espaces plus petits, réduire le nombre de postes de travail à équiper, diminuer les frais d’entretien etc. 

Cependant, ce mode organisationnel présente aussi des inconvénients. Ainsi, pour l’employé, le fait de travailler de manière isolée peut être pesant sur le long terme. Les interactions sociales sont forcément limitées. Il est donc important d’avoir des outils de communication qui permettent de compenser ce sentiment. 

Le fait d’être uniquement en télétravail peut aussi poser des questions concernant la productivité des salariés, qu’il s’agisse d’un manque d’efficacité en raison des nombreuses sources de distraction, ou bien de l’effet inverse. De nombreux salariés en remote indiquent avoir du mal à déconnecter, et enchaînent les heures de travail sans prendre de vraie pause. 

Pour l’employeur, il est parfois difficile de s’assurer que l’employé travaille de manière efficace. Le rôle du manager est primordial dans la transmission des tâches et la motivation des équipes. 

Par ailleurs, le remote pose aussi des questions de cybersécurité. 

Enfin, il est beaucoup plus difficile de créer un sentiment d’appartenance à l’entreprise lorsque les travailleurs sont en distanciel. Créer des liens forts entre les différents employés demande de mettre en place d’autres stratégies, comme des exercices de teambuilding et des séminaires. 

Afin de mettre en place une politique de remote, il convient de changer ou, au moins d'adapter, certaines pratiques pour éviter les principaux écueils. 

Par exemple, le management est très différent pour une équipe en présentiel et une équipe à distance. Dans la seconde situation, comme l’indépendance du salarié est beaucoup plus prononcée, le rôle du manager va consister à s’assurer qu’il travaille dans de bonnes conditions et qu’il a bien compris les tâches qui lui incombent.

Il doit s’assurer que les méthodes de communication sont les plus claires et les plus efficaces possibles. Il va aussi, bien sûr, créer des rendez-vous d’échange avec l’employé pour s’assurer qu’il travaille efficacement et qu’il avance en temps et en heure sur ses missions. 

Certains outils sont devenus incontournables dans la gestion du travail à distance. Les appels en visio pour organiser des réunions, ou les outils de travail collaboratif, font partie des inévitables. Les outils de travail asynchrone, qui permettent de suivre l’avancée des différentes tâches, et à chaque collaborateur de contribuer quand il le souhaite, sont aussi essentiels. 

Enfin, il convient de s’organiser spécifiquement pour s’assurer qu’il existe une bonne communication au sein de l’équipe : 

Le travail en remote peut offrir une grande qualité de vie professionnelle pour ceux qui sont prêts à faire face à ses défis.

Que vous soyez travailleur en remote ou employeur cherchant à adopter cette pratique, une bonne organisation, une communication efficace et la mise en place d'outils adaptés sont essentiels pour réussir.