Ça y est, nous avons finalisé notre premier bilan carbone il y a quelques semaines chez Alan. L’occasion pour nous de revenir sur le pourquoi, le quoi, le comment et l’après.
Nous n’allons rien vous apprendre : notre planète vit aujourd’hui un bouleversement climatique qui aura un impact considérable sur nos écosystèmes, et en particulier sur la civilisation humaine - même sous l’effet d’un réchauffement moyen de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) indique que les émissions de dioxyde de carbone causées par l'homme doivent baisser de 45% d'ici à 2030 si nous voulons limiter le réchauffement climatique à ce fameux 1,5°C.
Il est clair que l'action de toutes et tous est nécessaire : celle des citoyens, celle des États, mais aussi celle des entreprises. C’est pourquoi nous avons décidé en début d’année de nous emparer du sujet environnemental chez Alan, et nous aussi, de limiter notre impact.
Vouloir agir, c’est bien - mais cela passe d’abord par mesurer et quantifier son impact, afin de pouvoir nous comparer aux moyennes de l’industrie et définir proprement des pistes d’amélioration. Et mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à son activité économique, cela s’appelle “faire son bilan carbone”. Concrètement, un bilan carbone est une évaluation réalisée par un tiers expert et compétent des émissions de GES directes et indirectes (ce que l’on appelle l’empreinte carbone) suivant une méthodologie déterminée et certifiée. Et dans une entreprise, directement mais surtout indirectement, tout a un “coût carbone” : acheter un ordinateur, se rendre au travail,... d’où l’idée de bien tout comprendre !
Pour notre premier bilan carbone, que nous avons réalisé sur l’ensemble de nos activités (France, Espagne, Belgique) sur le périmètre de l’année 2020, nous avons travaillé avec Carbo. Et voici ci-dessous ce que cela a donné.
Voici donc nos résultats :
Vous pourrez retrouver plus de détails au lien public suivant.
Alors, est-ce un bon ou un mauvais résultat ? A vrai dire c’est assez difficile à dire, pour cela il faut nous comparer à d’autres entreprises de secteurs similaires. Mais :
Tout ceci étant dit, les émissions d’Alan sur l’année 2020 représentent 94% de moins qu’une entreprise de même taille du secteur de l’assurance, mais 26% de plus qu’une entreprise de même taille du secteur d’Internet (selon les benchmarks de notre prestataire).
Un bilan carbone doit être néanmoins scruté avec beaucoup de précaution et de recul, car il ne donne qu’une estimation partielle La majorité des émissions estimées le sont par le mécanisme suivant (faute de plus d’informations physiques, généralement) : X euros dépensés = Y kg de CO2 émis. La correspondance entre X et Y est réalisée grâce à des facteurs d’émission monétaires, dont les calculs comprennent des incertitudes importantes.
Dans le cas de notre bilan carbone :
Cela ne nous a pas empêché d’en tirer les enseignements suivants :
Concrètement, qu’est-ce que ce bilan carbone dit de notre impact?
Ce bilan carbone est une première étape dans notre engagement. Nous avons encore de nombreuses choses à clarifier et de chantiers à lancer. Par exemple, nous devons d’abord nous donner des objectifs : où voulons-nous être d’ici 5 ans ? 10 ans ? Ensuite, quelles actions en pratique vont nous permettre d’y parvenir ? Comment allons-nous réduire nos émissions directes et indirectes ? Lesquelles font plus de sens compte tenu de ce premier bilan carbone ?
Ce qui est clair, c’est que cette première étape nous a donné envie de fédérer notre écosystème autour d’engagements forts et de faire en sorte que les personnes et acteurs autour de nous se mobilisent. Les actions individuelles dans ce combat sont quasi insignifiantes, mais comme souvent, c’est l’union qui fait la force !
Enfin, ne perdons pas de vue notre mission : faire en sorte que les européens vivent mieux leur santé - et cela passe sûrement par une santé plus respectueuse de l’environnement. Il faut savoir qu’à l’échelle de la planète, le secteur de la santé représente presque 5% des émissions. D’ailleurs, le Shift Project, think tank français engagé sur les défis du changement climatique, vient de publier un rapport sur la décarbonation du secteur de la santé. Sûrement de bonnes idées à prendre, et on espère rapidement faire partie de l’équation !
Bref, tout cela ne fait que commencer. In fine, évidemment, l’objectif est de contribuer à la neutralité carbone mondiale. Le chemin est long, mais la route est belle !