Les salariés de l’entreprise en CDD bénéficient parfois d’une prévoyance. Dans quels cas ? Découvrez ce qu’il faut savoir sur la prévoyance des CDD.
Les salariés en CDD ont des droits similaires aux salariés en CDI même si certaines différences peuvent subsister en raison de la nature de leur contrat de travail. Regardons ensemble le fonctionnement de la prévoyance des CDD.
CDD comme CDI, tous les salariés sont couverts par les garanties offertes par la prévoyance obligatoire de la Sécurité sociale.
L’arrêt maladie du salarié en CDD ouvre droit au versement d’indemnités journalières par la Sécurité sociale. Elles représentent environ 50 % de son salaire journalier de base dans la limite de 1,8 fois le SMIC mensuel.
Pour en bénéficier, le salarié en CDD doit justifier :
En plus des indemnités de la Sécurité sociale, le salarié en CDD perçoit un complément de rémunération de la part de son employeur, à condition qu’il ait au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise.
Il touchera en tout 90 % de sa rémunération brute pendant les 30 premiers jours d’arrêt. Au-delà de 30 jours, il est rémunéré à hauteur de 66,66 % de sa rémunération brute.
L’Assurance maladie verse une pension d’invalidité au salarié reconnu invalide, c’est-à-dire qui dispose d’une capacité de travail ou de gain réduite à 2/3.
Selon son classement en invalidité, il perçoit :
Le capital décès versé par la Sécurité sociale en cas de décès d’un salarié s’élève à 3 472 € en 2021.
La prévoyance collective a pour objet de compléter les garanties de la Sécurité sociale qui sont souvent assez faibles.
Selon l’organisme assureur choisi et les garanties souscrites, le dispositif de prévoyance collective peut inclure différentes garanties :
La prévoyance est obligatoire pour les salariés ayant le statut de cadre dans l’entreprise, qu’ils soient en CDD ou en CDI.
L’employeur doit s’acquitter d’une cotisation de 1,5 % de la tranche A du salaire. Cette cotisation doit être consacrée en priorité à la couverture du risque décès. Autrement dit, au moins 0,76 % de cette cotisation doit être affectée à la couverture du risque décès.
La prévoyance collective peut également être obligatoire si un accord de branche ou une convention collective l’impose. Dans ce cas, tous les salariés sont concernés : cadres et non-cadres, CDD comme CDI.
C’est souvent le cas des activités à risque. On pense à la convention collective nationale du bâtiment et des travaux publics qui impose une prévoyance pour tous les salariés.
L’entreprise peut également décider de son plein gré de mettre en place une prévoyance collective pour ses salariés. Elle peut aussi décider de créer des catégories objectives de salariés pouvant en bénéficier. Attention toutefois : il est interdit de créer une catégorie objective reposant uniquement sur la distinction CDI/CDD.
L’absence d’une couverture santé collective doit pousser le salarié en CDD à s’interroger sur ses risques potentiels. Il peut alors être judicieux de souscrire un contrat individuel de prévoyance pour se protéger contre les aléas de la vie (accident, maladie, invalidité, décès, perte d’autonomie).
La prévoyance collective obligatoire entraîne l’obligation d’adhérer pour les salariés en CDD. Même si c’est un avantage indéniable, elle peut s’avérer superflue pour certains salariés en CDD. La loi prévoit donc des dispenses pour qu’ils puissent s’y soustraire.
Le salarié peut demander une dispense d’adhésion si la durée de la couverture collective obligatoire est d’au moins 3 mois.
La durée de la couverture imposée est de 4 mois minimum alors que le CDD ne dure que 2 mois.
En revanche, il devra justifier d’une autre couverture si la durée de la couverture collective obligatoire est inférieure à 3 mois.
Le salarié peut décider de ne pas y adhérer. La seule condition est que l’acte juridique fondateur de la prévoyance dans l’entreprise prévoit cette possibilité.
Le salarié peut refuser l’adhésion à la prévoyance à 2 conditions :
Dans ce cas, il peut refuser d’adhérer à la prévoyance à 2 conditions :
L’utilisation d’une dispense d’affiliation à la prévoyance est aussi possible dans les cas suivants :
Quelle que soit la dispense demandée, les démarches sont toujours à l’initiative du salarié. Il doit transmettre sa demande par écrit à l’employeur en l’accompagnant de tous les documents nécessaires.
Les salariés en CDD sont souvent amenés à bouger régulièrement et à changer d’entreprise. Lorsqu’ils quittent leur entreprise, ils peuvent conserver le bénéfice de la prévoyance collective.
C’est ce qu’on appelle la portabilité de la prévoyance et ça fonctionne exactement comme la portabilité de la mutuelle d’entreprise.
L’ancien salarié doit remplir les conditions suivantes :
Le maintien des garanties de la prévoyance collective dure autant de temps que la durée du dernier contrat effectué dans l’entreprise dans la limite de 12 mois maximum. En cas de CDD successifs, la durée des derniers CDD réalisés chez le même employeur est prise en compte. On arrondit au mois supérieur.
Le salarié a effectué un CDD de 4 mois puis un CDD de 3 mois et 10 jours. La durée de la portabilité est de 8 mois.
En matière de prévoyance, la situation des salariés en CDD se rapproche de celles des salariés en CDI.
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