Lobna Calleja, Chief People Officer @ Ogivly Paris
Depuis toujours je lutte contre le 'HR Bashing'. En tant que travailleurs de l'ombre avec un devoir de réserve non négociable à notre métier, il est difficile de combattre les perceptions négatives.
Les employés ne voient souvent que la partie visible de l'iceberg RH, ce qui nous empêche parfois de partager nos convictions personnelles. C'est pourquoi, j'invite tous les employés qui ne comprennent pas les RH à faire l'effort de venir nous questionner.
Selon moi, une erreur courante des débutants est de se substituer aux managers pour annoncer les décisions difficiles. Or, notre rôle est de les coacher pour qu'ils assument leur responsabilité avec plus de confort et d'empathie. Nous ne devons pas nous substituer à eux, jamais !
Notre métier a considérablement évolué ces 20 dernières années, notamment avec l'arrivée de nouveaux outils, des nouvelles générations et des nouveaux modes de travail... Notre rapport au temps a également changé. Auparavant, une revue d'augmentation annuelle et une promotion tous les 2-3 ans étaient suffisants. Nous sommes arrivés à la fin d'un cycle et nous devons faire notre mue. Nous sommes passés du bras armé de la direction aux 'GO du Club Med'. Il faut revenir aux fondamentaux et remettre le curseur au bon endroit, sans doute au milieu.
82% des DRH se déclarent épuisés. De nombreux RH quittent le salariat, trouvant trop difficile de faire rentrer des ronds dans des carrés.
Par exemple, quand un talent clé se voit refuser une augmentation ed €5k, que celui ci "pose sa démission" quelque semaines plus tard pour €10k de plus, nous trouvons bizarrement du budget pour nous aligner. Mais lui dans sa tête, il est déjà parti...
Je me demande souvent pourquoi on continue de suivre ces patterns que l'on sait défaillant ,depuis toujours ?