Future of Work : comment les entreprises peuvent s’adapter aux nouvelles tendances de travail ?

Le "Future of work", ou en français "futur du travail" ou "travail de demain" correspond à l'étude des grandes tendances professionnelles. Il permet d'étudier les modèles organisationnels, les compétences nécessaires et l'évolution des pratiques concernant le travail dans les prochaines années, qu'il s'agisse d'une projection à 1 an, 5 ans ou encore 20 ans, en se basant sur les évolutions actuelles.

Dans cet article, nous allons examiner les grandes tendances du futur du travail et de la qualité de vie au travail, l'impact du travail à distance, les compétences dont les travailleurs auront besoin, les tendances en matière d'automatisation.

Le travail à distance fait déjà partie de nos vies, ayant explosé au cours de la pandémie de Covid-19. Cependant, il y a fort à parier que cela va encore s’accentuer dans les prochains temps avec l’arrivée des nouvelles générations sur le marché du travail. 

Ayant grandi avec la technologie, ces générations sont en effet bien plus enclines à se tourner vers des modes de communication à distance. Les sentiments de mise à l’écart et de manque de productivité ne sont pas aussi prononcés chez eux avec le travail à distance que pour les générations professionnelles précédentes. 

Les nouvelles générations ne se reconnaissent plus nécessairement dans la carrière uniforme au sein d’une entreprise, où l’on grimpe les échelons au fur et à mesure des années. Elles sont beaucoup plus volatiles et sont moins averses aux CDD, aux changements de postes, voire à l’indépendance. Cela se voit déjà avec l’augmentation du nombre de freelances et de micro-entreprises. 

🤯 Fin 2021, il y avait déjà plus de 4 millions de travailleurs indépendants, avec une augmentation de plus de 17 % pour les auto-entrepreneurs !

Cela leur permet d'améliorer leur sentiment de bien-être au travail en forgeant des carrières à leur image. Ils peuvent également bénéficier de plus de flexibilité au travail, tout en conservant du temps pour des activités annexes. 

Les nouvelles technologies évoluent constamment et les usages professionnels se voient modifiés de plus en plus vite, parfois en l’espace de quelques mois. Et il y a fort à parier que l’arrivée massive de l’IA dans le quotidien va encore accélérer les choses. 

🧠 Il n’y a qu’à voir le nombre de discussions qu’a engendré ChatGPT pour des métiers variés : afin de rester à la page, l’intégration des nouveaux outils et des nouvelles pratiques est essentielle. 

Par ailleurs, vu que les carrières sont moins linéaires, elles demandent également plus d’adaptation et donc plus de formations : qu’il s’agisse de changer de secteur d’activité, de métier ou même carrément de statut, la formation est souvent un passage obligé de la reconversion.

Le travail à distance est en passe de devenir la norme, ce qui implique des changements organisationnels importants de la part des entreprises.

Un autre défi consiste à conserver leur engagement et leur identification à l’entreprise, alors même que les équipes sont plus distendues, voire qu’elles ne se sont jamais rencontrées en physique. 

Cependant, le travail à distance présente également de nombreux avantages : la possibilité de recruter des profils beaucoup plus variés du fait de l’abolition de la distance, un engagement plus fort de la part des salariés, un équilibre vie pro/vie perso respecté, une autonomie renforcée… bref, des employés plus heureux qui ont donc moins tendance à partir, à tomber malades, ou à se désengager.

La technologie joue bien sûr un rôle primordial dans le développement du travail à distance. Celui-ci n’est en effet possible que parce que la technologie a suffisamment évolué pour permettre aux employés de transporter facilement leurs outils de travail, d’échanger de manière instantanée avec leurs collègues, de créer des moyens aisés de se retrouver, même si ce n’est pas de manière physique. 

👌 Tout l’enjeu du travail de demain pour les entreprises consiste donc à se saisir de ces avancées technologiques et de les intégrer dans leurs nouveaux modèles de travail. 

Le travail à distance demande également de nouvelles compétences, et notamment une aisance face aux avancées technologiques. Cela demande de développer d’autres manières de travailler, et donc des compétences différentes, qu’il s’agisse d’utiliser de nouveaux outils ou manières de travail (autonomie, travail en asynchrone etc). 

Tous les ans, le Word Economic Forum publie son étude “Future of jobs”, dans laquelle il présente les compétences à développer dès à présent par les travailleurs pour s’adapter au monde du travail de demain.

L’autonomisation des tâches a tendance à inquiéter les professionnels de certains métiers. Et il est en effet important de se tenir au courant des avancées de l’intelligence artificielle et de la robotique dans certains métiers ! Cependant, cela implique également le développement de nouvelles compétences techniques pour apprendre à travailler avec ces outils. 

💻 Il sera donc important pour les futurs employés d’être capable de faire preuve de capacité d’apprentissages actives. La capacité à utiliser, suivre et contrôler les nouvelles technologies sera également primordiale, de même que les compétences en conception et en programmation. 

Les habitudes de travail sont en pleine évolution, ce qui entraîne aussi des codes comportementaux différents. Les questions relatives au bien-être au travail sont amenées à prendre de plus en plus d’importance, les employés faisant preuve de comportements allant en ce sens seront donc essentiels. 

Nous parlons par exemple de la résilience et de la résistance au stress, de la flexibilité et de la prise d’initiative. Les compétences en Leadership et l’influence sociale vont également être prises en compte.

Enfin, les compétences en résolution de problèmes vont être de plus en plus recherchées. Il va s’agir par exemple de développer votre capacité d’analyse et votre pensée critique. La créativité, l’originalité et la capacité d’innovation sont aussi très recherchées. 

En 2017, le McKinsey Global Institute prévoyait ainsi que les 5 secteurs les plus touchés par l’automatisation concernent les secteurs suivants : 

Tous ces secteurs sont touchés du fait de tâches physiques répétitives et prévisibles, ainsi que les activités liées à la collecte de données.

L’automatisation du travail permet de débarrasser certains emplois des tâches les plus répétitives et les plus chronophages : en somme, les tâches souvent les moins intéressantes de notre fiche de poste. En contrepartie, les métiers se recentrent sur les tâches les moins automatisables, sur lesquelles ils ont le plus de valeur ajoutée. 

En conséquence, il est important de noter que le nombre de métiers "automatisables" est en constante évolution, et a même tendance à diminuer. Par ailleurs, même si un métier est automatisable, cela ne signifie pas qu’il va complètement disparaître : prenons l’exemple des agents de caisse en magasin, qui sont toujours présents, alors même que nous disposons des caisses automatiques. 

🌱 Afin de résister à ce passage à l’automatisation, et à en faire des outils de productivité et d’allègement du stress, il est donc important de continuer à se former de manière constante. Qu’il s’agisse des nouvelles technologies ou des nouveaux comportements induits par l’automatisation, la formation est essentielle pour ne pas louper le coche !

Le "Future of Work" est un sujet important et en constante évolution. Les travailleurs doivent être prêts à s'adapter aux changements technologiques et aux modes de travail émergents pour réussir dans le futur. En comprenant les grandes tendances du futur du travail, en développant les compétences nécessaires et en se préparant à l'automatisation et à la transformation numérique, les travailleurs peuvent se positionner pour réussir dans le monde du travail en constante évolution.